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Un milliardaire chinois veut racheter le "New York Times"

Unes du New Yoek Times, le 23 juillet 2008.

Unes du New Yoek Times, le 23 juillet 2008. - -

Le milliardaire affirme être en pourparlers mais l'éditeur du "New York Times" a déjà démenti dans le passé: journal n'est pas à vendre.

Le milliardaire et philanthrope chinois Chen Guangbiao, classé comme l'une des 400 personnes les plus riches de la Chine et connu autant pour ses coups de publicité que sa richesse, affirme qu'il est en pourparlers pour acheter le New York Times.

"Bientôt, je vais aller en Amérique pour (...) discuter de l'acquisition du New York Times", a déclaré Chen, lundi soir, lors d'une réception de remise des prix des médias à Shenzhen, ajoutant que "la négociation est en cours", selon l'agence officielle Chine Nouvelle. Cité ce mardi par le Guardian, le magnat a estimé auprès de l'agence Reuters que "tout s'achète si on y met le prix" et déclaré avoir un oeil sur le titre de presse depuis plus de deux ans.

Persuadé qu'il parviendra au moins à devenir actionnaire du New York Times, Chen Guangbiao a expliqué qu'il serait prêt à investir aux côtés d'un richissime hongkongais qui tient à garder l'anonymat. Son objectif? Promouvoir la "paix sur la terre, la protection de l'environnement et de la philanthropie".

Toutefois, l'éditeur du New York Times a déjà démenti dans le passé que le journal est à vendre.

Une société de démolition et de recyclage

Chen, 42 ans, qui a amassé plus de 560 millions d'euros de fortune personnelle grâce à sa société spécialisée dans la démolition et le recyclage, est connu pour ses coups d'éclat, comme l'annonce de vouloir léguer à sa mort sa fortune à des oeuvres caritatives.

Après des manifestations antijaponaises, Chen a dépensé près de 800.000 dollars pour des dizaines de voitures fabriquées en Chine pour les donner aux personnes dont les voitures de marque japonaise ont été endommagées par les manifestants.

Le New York Times avait publié en 2012 un rapport détaillant l'énorme fortune amassée par la famille de l'ancien Premier ministre chinois Wen Jiabao. Depuis, son site internet a été bloqué en Chine, et plusieurs de ses journalistes se sont vu refuser des visas.

Début 2009, le New York Times, créé en 1851, sonné par ses pertes (1,1 milliard de dollars), a été renfloué par Carlos Slim, le magnat mexicain des télécoms, classé par le magazine économique Forbes comme l'homme le plus riche de la planète.

L'intérêt de Chen pour le quotidien prestigieux intervient quelques mois après le rachat cet automne du Washington Post par le fondateur d'Amazon Jeff Bezos pour 250 millions de dollars.

A.D. avec AFP