Le magazine "Lui" revient et déshabille Léa Seydoux

Plus qu'un retour, une résurrection: le célèbre magazine de charme "Lui" revient dans les kiosques ce jeudi, sous la houlette de Frédéric Beigbeder, et avec la promesse d'une Léa Seydoux dénudée.

Oh Lui! C'est le cri qui pourrait vous échapper, demain jeudi, en passant comme chaque matin devant votre marchand de journaux.
Lui, oui, ce magazine mythique et coquin qui revient dans les kiosques.

Après neuf ans d'absence, les bimbos effeuillées sur papier glacé sont de retour grâce à l'écrivain Frédéric Beigbeder, mais avec une ambition "esthétique et intellectuelle". Un magazine cul-turel, en quelque sorte, et tant pis si l'oeil luit.

"Le magazine de l'homme moderne ressuscite le 5 septembre sous le haut patronage de Monsieur Frédéric Beigbeder", annonce pompeusement la notice du site en pages Google. "Des enquêtes, des reportages, des filles..."

Le site internet du titre, lui, préfère le teasing au strip tease, se contentant d'un timide "rendez-vous le 5 septembre".

Un nouveau Lui moins trash, Léa Seydoux en "une"

A 2 euros 90 le numéro pour 60 pages de pub sur 220, il fallait un argument de vente en béton armé: l'actrice Léa Seydoux, qui occupe 14 pages de photos dénudées, assorties d'un portrait et d'une interview.

Au sommaire encore, un entretien avec Daniel Filipacchi, fondateur du premier Lui dans les années 60, un portrait - et seulement un portrait - de Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement, et le retour de la célèbre rubrique "La défonce du consommateur". Le journal se referme sur une double page du "Mondain anonyme", qui fait revivre ses sorties picaresques dans les soirées parisiennes.

Autrefois vendu sous le slogan "le magazine de l'homme moderne", Frédéric Beigbeder aurait souhaité que le Lui 2013 avance fièrement que "les hommes ont un nouvel organe"... "Ma proposition n'a pas été retenue", regrette-t-il.

Lui vise le "mammifère viril et romantique"

L'écrivain le revendique: "Lui est un mensuel masculin, féministe et sexy à la fois", soulignant que la résurrection s'est faite en deux mois, après le rachat du titre par l'homme d'affaires Jean-Yves Le Fur, et sans étude de lecteurs, comme l'avait été le premier Lui.

"A l'origine, avec ses grandes signatures, Lui était un alibi culturel et intellectuel pour acheter des photos de femmes nues, aujourd'hui nous prônons le contraire, vu que côté femmes nues, il y en a partout", explique Frédéric Beigbeder, tout en prévenant que les photos de nus seraient moins "trash" que dans les années 70, mais au contraire esthétisantes.

Dans son premier éditorial de directeur de la rédaction du nouveau Lui, l'écrivain rappelle, si besoin était, que cette presse-là est destinée à l'homme, "ce mammifère viril et romantique, obsédé par les femmes et ami des gays, insupportable et sexy, luxueux et paysan, festif et littéraire". Bon vent à Lui!

Alexandre Le Mer et avec AFP