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La famille de Stromae choquée par la une de Charlie Hebdo

La une du dernier numéro de Charlie Hebdo après les attentats de Bruxelles a fait polémique.

La une du dernier numéro de Charlie Hebdo après les attentats de Bruxelles a fait polémique. - Capture Twitter

La une choc de l'hebdomadaire satirique après les attentats de Bruxelles a fait réagir jusqu'en Belgique. L'entourage du chanteur Stromae a notamment confié son indignation, le dessin rappelant l'histoire tragique de sa famille.

Dans les kiosques depuis mercredi matin, le numéro 1236 de Charlie Hebdo secoue, comme souvent, avec sa une choc. Le caricaturiste Riss avait souhaité réagir après les attentats de Bruxelles, qui ont fait 32 morts et 340 blessés selon un dernier bilan. En couverture de l'hebdomadaire s'affiche ainsi le chanteur belge Stromae demandant "Papa où t'es?" (référence à sa chanson Papaoutai), tandis que lui répondent des membres déchiquetés.

Référence au père du chanteur

Et comme souvent lorsqu'il s'agit de Charlie Hebdo, la caricature a fait polémique. Le quotidien belge néerlandophone Het Nieuwsblad a ainsi rapporté des propos indignés de l'entourage de Stromae: "Charlie Hebdo ne sait-il pas que son père a été coupé en morceaux?"

Le père du chanteur belge faisait en effet partie de la population tutsie au Rwanda, et a été tué lors du génocide en 1994. Lors de ces massacres qui ont coûté la vie à plus de 800.000 personnes, nombre de victimes ont été démembrées. La chanson Papaoutai de Stromae fait ainsi référence à cette perte vécue par l'artiste.

Les proches de Stromae reprochent donc à cette une un évident manque de tact, à la fois dans cette référence et dans le traitement des attentats de Bruxelles, "très dur". D'autant plus, souligne le quotidien belge, que la rédaction de Charlie Hebdo a elle-même été victime d'une attaque terroriste en janvier 2015.

Les réseaux sociaux partagés

Au-delà de la polémique qui suit bien souvent la publication d'une nouvelle une de Charlie Hebdo, les internautes, notamment belges, se sont donc émus de cette référence, volontaire ou non.

La rédaction de Charlie Hebdo n'a pas répondu à cette polémique.

Hélène Millard