BFMTV
TV

"L’Arnaqueur de Tinder" sort du silence: "Je veux dire au monde que c'est faux"

Shimon Hayut, l'homme au coeur du documentaire-phénomène, se défend d'être l'escroc dépeint par le film Netflix.

Malgré l'enquête accablante dont il fait l'objet, Shimon Hayut se défend. Présenté par le documentaire-phénomène L'Arnaqueur de Tinder comme un escroc, le trentenaire tente de blanchir son nom dans une première interview accordée depuis la sortie du film sur Netflix le 2 février dernier. De premiers extraits de cet entretien ont été dévoilés, avant sa diffusion en deux parties entre ce lundi et ce mardi aux États-Unis.

"Je ne suis pas une arnaque, je ne suis pas un menteur. Les gens ne me connaissent pas, alors ils ne peuvent pas me juger", explique-t-il dans de premières images diffusées par la chaîne américaine ABC.

Des centaines de milliers d'euros extorqués

Réalisé par Felicity Morris, L'Arnaqueur de Tinder recueille les témoignages de plusieurs femmes qui racontent avoir été séduites par Shimon Hayut sur l’application de rencontres. Celui qui utilisait le pseudonyme Simon Leviev aurait prétendu être un héritier de l’industrie du diamant, et les aurait éblouies par son faux train de vie luxueux avant de leur extorquer des sommes d’argent colossales.

Bien que leurs accusations soient appuyées par des centaines de messages écrits et vocaux échangés avec Shimon Hayut, et que le film relate une enquête du journal norvégien VG, le principal intéressé dénonce un récit "biaisé":

"Je veux blanchir mon nom, je veux dire au monde que c’est faux", déclare-t-il, accompagné à l’image par sa compagne actuelle. "En gros, ils ont tout pris, tout manipulé, tout édité, pour en faire un récit biaisé. Tout cela pour détruire mon nom."

"J'étais juste un mec célibataire"

Dans un autre extrait publié par Inside Edition, il assure: "J'étais juste un mec célibataire qui cherchait à rencontrer des filles sur Tinder."

Arrêté en Grèce en 2019, Shimon Hayut a été extradé en Israël – son pays d’origine – où il a été condamné à 15 mois de prison pour une ancienne affaire de fraude, d’après le documentaire. Libéré au bout de 5 mois, il vit depuis "en Israël en tant qu’homme libre", toujours d’après le film, qui ajoute qu’il n'a jamais été inculpé pour avoir escroqué les femmes qui témoignent contre lui.

Face au succès du long-métrage, visionné par 50 millions de personnes sur la plateforme, Tinder a pris la décision de le bannir de l'application.

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV