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Google proposerait 50 millions, la presse française en demande plus

Lors de ses vœux à la presse, François Hollande a brandi la menace d’une "disposition législative et fiscale".

Lors de ses vœux à la presse, François Hollande a brandi la menace d’une "disposition législative et fiscale". - -

Les négociations patinent entre Google et les patrons de presse. "Le Monde" croit savoir que le géant américain a proposé 50 millions d'euros, mais le médiateur dément.

Les discussions entre Google et les éditeurs n’en finissent plus de s’enliser. Le géant américain aurait mis 50 millions d’euros sur la table, selon les informations du Monde.fr. Mais du côté des éditeurs de presse, ce n’est pas suffisant. Ils ont jusqu’à fin janvier pour se mettre d’accord.

C’est donc Google qui a avancé le dernier pion dans les négociations qui l’opposent aux patrons de la presse française, représentés par Marc Feuillée pour le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) et Nathalie Collin, de l’association de la presse d’information politique et générale (IPG).

Menace législative

Le revenu annuel proposé par Google se décompose en trois parts. D’abord, une garantie d’achat publicitaire par Google sur support papier ou numérique. Puis la firme de Mountain View propose une collaboration commerciale entre éditeurs et moteur de recherche. Enfin, une utilisation de la plateforme publicitaire AdSense de Google qui garantirait, par la même occasion, un minimum de chiffre d’affaires.

Seulement, comme le relève LeMonde.fr, les éditeurs attendaient plus, soit un revenu annuel garanti de l’ordre de 70 à 100 millions d’euros. Non seulement la proposition de Google est en-deça, mais les patrons de presse remarquent que seule première partie constitue un revenu garanti, le reste relevant de l’apport de chiffre d’affaires.

Initialement, François Hollande avait laissé aux deux parties jusqu’à fin décembre pour s’entendre. Ce délai ayant été repoussé d’un mois, il ne leur reste que peu de temps. Lors de ses vœux à la presse, François Hollande avait brandi la menace d’une "disposition législative et fiscale", bref, d’une loi.

Article mis à jour le 18 janvier à 17h45 :

Selon les informations du Nouvel Observateur, Marc Schwartz, le médiateur, démentit en bloc l'article du Monde : "Les informations publiées sur l'état des négociations entre Google et la presse ne reposent sur aucune réalité. Je regrette vivement que ces informations aient été publiées, ce qui est contraire aux engagements de confidentialité pris à ma demande par l'ensemble des parties à la négociation."

Marc Schwartz a été nommé médiateur par l'Elysée pour faciliter les négociations, et accélérer la signature d'un accord.