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DSK, le merveilleux "cochon" du prochain livre de Marcela Iacub

Dominique Strauss-Kahn en 2010, alors qu'il dirigeait encore le Fonds monétaire international.

Dominique Strauss-Kahn en 2010, alors qu'il dirigeait encore le Fonds monétaire international. - -

La juriste a livré une interview exclusive au "Nouvel Observateur" sur son prochain livre, "Belle et Bête", où elle raconte sa liaison avec l’ancien patron du FMI.

La juriste et chercheuse au CNRS Marcela Iacub avait défendu Dominique Strauss-Kahn dans son ouvrage, Une société de violeurs ? - DSK, la justice américaine et les femmes en France paru en Janvier 2012. Après sa parution, la spécialiste de la philosophie du droit a entamé une liaison de sept mois avec l'ancien directeur du FMI. Une relation qu'elle décrit cette fois dans Belle et Bête à paraître le 27 février 2013 chez Stock.

Dans un entretien au Nouvel Observateur, la chroniqueuse à Libération décrit un homme, "mi-homme, mi-cochon". Selon Marcela Iacub, "ce qu’il y a de créatif, d’artistique chez Dominique Strauss-Kahn, appartient au cochon et non pas à l’homme. L'homme est affreux, le cochon est merveilleux même s’il est un cochon".

>> Lire notre dossier Dominique Strauss-Kahn

"C'est la bêtise qui l'a tué"

Tous les faits rapportés sont vrais, assure l'auteure. Seules les scènes sexuelles sont romancées. Ainsi, Marcela Iacub développe une véritable théorie du cochon. "C’est la vie qui veut s’imposer sans aucune morale, qui prend sans demander ni calculer sans se soucier des conséquences", poursuit-elle dans son entretien.

La philosophe décrit également son épouse Anne Sinclair, une rencontre qualifiée de fondamentale.

Enfin, si la philosophe maintient que DSK n'est pas un violeur, elle met en cause sa "pauvreté spirituelle et son absence de sensibilité au regard des autres". Selon elle, "c'est sa bêtise qui la tué".

DSK saisi d'un double dégoût

Dominique Strauss-Kahn a vivement réagi à la suite de la parution de l'interview. Il s'est dit "saisi d'un double dégoût" dans une lettre à l'attention du fondateur de l'hebdomadaire, Jean Daniel, parue sur lefigaro.fr.

Il est d'abord écoeuré par "le comportement d'une femme qui séduit pour écrire un livre, se prévalant de sentiments amoureux pour les exploiter financièrement". L'ancien ministre met ensuite en cause le comportement du Nouvel Observateur, dénonçant une "opération qui donne la nausée" pour récupérer ses lecteurs.

Une femme "perverse et malhonnête", juge Anne Sinclair

Mais Dominique Strauss-Kahn, nous apprend Le Point, n'est pas le seul à avoir pris sa plume pour fustiger l'initiative de l'Obs. Son épouse Anne Sinclair a également réagi avec véhémence dans une lettre ouverte adressée au directeur de la publication Laurent Joffrin et au chef du service culturel Jérôme Garcin.

"Comment, pour des raisons mercantiles, le Nouvel Observateur a-t-il pu descendre aussi bas dans l'abjection ?", s'interroge-t-elle en préambule. Le ton est donné. "Ce faisant, vous accréditez la thèse d'une femme perverse et malhonnête". "C'est méprisable", juge-t-elle.

Elle met également en cause la méthode de Marcela Iacub, qui s'est selon elle "introduite chez [elle] sous le prétexte fallacieux de [lui] témoigner sa sympathie" et qui aurait "fait un récit trompeur et fielleux de [leur] entrevue en se livrant à une interprétation diffamatoire et délirante de [ses] pensées".

L. B.et Mariam Pirzadeh