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Têtes couronnées

Interview de Harry et Meghan: la reine Elizabeth II va-t-elle réagir?

La reine Elizabeth II, le prince Harry et son épouse Meghan en juin 2018 à Buckingham, à Londres

La reine Elizabeth II, le prince Harry et son épouse Meghan en juin 2018 à Buckingham, à Londres - John Stillwell © 2019 AFP

Au lendemain des graves accusations - notamment de racisme - portées par Meghan et Harry à l'encontre de la famille royale, le palais de Buckingham n'a pas encore réagi officiellement.

La Maison Blanche a réagi. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a réagi. Mais que va faire Buckingham? Après l'interview-choc de Meghan et Harry à la télévision américaine - diffusée ce lundi soir au Royaume-Uni - et les graves accusations portées par le couple, tous les yeux sont désormais tournés vers la "firme".

La reine aurait, selon le sérieux Times, refusé de signer un communiqué sur le sujet, rédigé pour tenter de désamorcer la situation. Un communiqué mettant l'accent sur l'amour et les inquiétudes de la famille royale à l'égard du couple. Le quotidien avance ainsi que la souveraine aurait besoin de plus de temps pour envisager une réponse.

"Sérieuses répercussions"

Dans l'interview à Oprah Winfrey, Harry s'est dit "déçu" de son père le prince Charles, tandis que Meghan Markle a affirmé que Kate Middleton l'avait fait pleurer.

Mais les accusations les plus embarrassantes pour la couronne sont celles sur le supposé racisme de certains membres de la famille royale. Si les remarques déplacées sur la couleur de la peau du premier enfant du couple avant sa naissance n'émanent ni de la reine ni du prince Philip, tout le monde se demande aujourd'hui qui a pu les proférer.

"Les répercussions de l'interview du duc et de la duchesse de Sussex sont bien plus sérieuses" que le Megxit, analyse ce mardi Valentine Low, journaliste du Times. "La famille royale a été directement accusée de racisme. (...) En plein mouvement Black Lives matter, le racisme est un sujet si toxique, qu'il peut porter atteinte à la réputation d'une personne ou d'une institution pour des années."

Et si les Britanniques soutiennent largement Buckingham, à l'image de Boris Johnson, qui a exprimé lundi sa "plus grande admiration" pour la reine et son "rôle unificateur dans le Commonwealth", le terrain est désormais miné pour la famille royale.

La reine ne pourra cependant faire l'économie d'une réaction, ni se permettre d'attendre trop longtemps. A moins de revivre les heures sombres de l'époque Diana, lorsqu'à sa mort, en 1997, elle avait été critiquée pour la lenteur et la froideur de sa réaction.

Magali Rangin
https://twitter.com/Radegonde Magali Rangin Cheffe de service culture et people BFMTV