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Têtes couronnées

Couronnement de Charles III: des centaines de volontaires pour participer aux services honorifiques

Le roi Charles III à Luton, le 6 décembre 2022.

Le roi Charles III à Luton, le 6 décembre 2022. - Daniel LEAL - AFP

Un comité chargé de récupérer les demandes de participation à la cérémonie du 6 mai a reçu des centaines de demande, selon Buckingham Palace. Mais ces candidats répondent à des critères de sélection très stricts.

Ils espèrent tendre un gant ou une serviette au roi Charles III le Jour-J. Des centaines de personnes se sont manifestées dans l'espoir d'être choisies pour participer au couronnement de Charles III, prévu le 6 mai à Londres, comme l'assure Buckingham Palace à Sky News.

Elles répondent à un appel lancé en début d'année par une unité dédiée, le Comité des requêtes liées au couronnement, chargé de trouver des volontaires pour ces services honorifiques.

Une participation liée à la propriété ou l'hérédité

Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 3 février, mais les critères de sélection sont stricts: selon le média britannique, seuls quelques aristocrates peuvent y prétendre.

En effet, le droit de jouer un rôle lors du couronnement d'un monarque britannique ne s'obtient que par propriété ou hérédité. Par exemple, le Daily Mail rapportait début janvier que selon le protocole, l'honneur de tendre le gant ne peut revenir qu'au propriétaire du manoir de Worksop, dans le Nottignhamshire.

Tradition pluricentenaire

Ce comité remplace la Cour des requêtes, qui avait assuré le même rôle en amont du dernier couronnement en date, celui de la reine Elizabeth II en 1953, et dont les premières traces d'activité remontent à 1377.

Toujours selon le Daily Mail, cette Cour avait à l'époque reçu une proposition du Lord High Steward d'Irlande - un titre héréditaire - de porter une grande baguette blanche, ou du duc de Somerset qui proposait de porter l'orbe et le sceptre de la reine.

Le programme des trois jours de festivités entourant le couronnement a été dévoilé il y a quelques jours. La cérémonie, fixée au 6 mai au matin, aura lieu à l'abbaye de Westminster comme les précédents couronnements de monarques britanniques depuis 900 ans. Elle sera, comme le veut la tradition, dirigée par l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, le chef spirituel de l'Eglise anglicane.

Rendez-vous manqué avec la modernité

En septembre dernier, la presse britannique rapportait que le nouveau souverain envisageait un couronnement sobre, dans un contexte de crise économique au Royaume-Uni. Mais pour la spécialiste de la monarchie Catherine Pepinster, qui se confie à Sky News, cette sélection stricte des volontaires pour participer au couronnement représente un rendez-vous manqué avec la modernité:

"Ils auraient pu tirer au sort (...) ou choisir des gens qui ont réalisé de grandes choses pour le pays. Au lieu de ça, ils mettent l'accent sur l'hérédité et évidemment, l'hérédité est au cœur de la monarchie..."

"Je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas saisi cette opportunité d'utiliser ces petits cérémonials pour être plus modernes, grâce aux personnes impliquées", conclut-elle.

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV