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Têtes couronnées

Confidente de Philip, ambition de Charles... Ce qui crispe la monarchie dans la nouvelle saison de "The Crown"

Jonathan Pryce (le prince Philip) et Natasha McElhone (Penelope Knatchbull) dans "The Crown", saison 5

Jonathan Pryce (le prince Philip) et Natasha McElhone (Penelope Knatchbull) dans "The Crown", saison 5 - Keith Bernstein - Netflix

La saison 5 de The Crown, diffusée le 9 novembre sur Netflix va aborder les années 1990 et les divorces au sein de la famille royale. Une saison qui s'annonce "incendiaire" pour la monarchie.

Alors que la diffusion de The Crown saison 5 sur Netflix approche, la famille royale se raidit. Plusieurs passages de la série, qui aborde une époque plus proche de nous, les années 1990, et assez troublée pour la monarchie - avec des divorces en pagaille et la mort de Diana - chiffonne particulièrement la famille royale, à en croire la presse britannique.

The Crown risque également de rappeler, un mois et demi seulement après la mort de la reine à la l'apogée de sa popularité, que cela n'a pas toujours été le cas. Et que la souveraine et la monarchie britannique ont même connu la défaveur des Britanniques dans les années 1990. Cette saison est "incendiaire" selon le Times.

D'autant que la série est plus populaire que jamais - les abonnés Netflix l'ont regardée en masse après la mort de la reine - et très attendue.

• Quand Charles rêvait de l'abdication de la reine

"Le premier épisode de la cinquième série à venir se déroule en 1991, dans un contexte de spéculation sur l'avenir de la monarchie et le rôle constitutionnel de Charles", évoque le Daily Mail .

"Les auteurs de The Crown suggèrent que Charles pensait que sa mère, alors âgée de 65 ans, répétait les erreurs de la reine Victoria en refusant de s'effacer pour un héritier plus jeune", ajoute le tabloïd.

On voit ainsi Charles (incarné par Dominic West) évoquer avec John Major (Johnny Lee Miller), alors Premier ministre du pays, lors d'une réunion secrète, le remplacement de sa mère, indique également le Times.

Un ramassis de "mensonges préjudiciables et malveillants", pour John Major, cité par le Daily Mail, qui a déjà entrepris de déminer le terrain. Le tabloïd a également interrogé son ancien secrétaire d'État aux affaires étrangères, Sir Malcolm Rifkind.

"A l'époque, la reine avait une soixantaine d'années - plus jeune que le roi aujourd'hui. C'est de la pure fantaisie, et c'est ce que nous attendons de ce programme particulier", assène l'homme politique.

Plusieurs politiciens avaient d'ailleurs milité en 2020 pour que Netflix avertisse clairement les téléspectateurs que The Crown était un programme de fiction.

• Le "tampongate"

L'épisode, relayé à l'époque à l'envi par la presse tabloïd, a certes déjà refait surface à l'occasion de l'accession au trône de Charles. Mais revoir cette histoire remise sur la table ne va sans doute pas réjouir Charles outre mesure.

Selon le Sunday Times cette saison aborde l'affaire du "tampongate", une conversation téléphonique entre Charles et Camilla, en 1989, qui avait fuité dans la presse en 1993. Le prince Charles y confiait à sa maîtresse qu'il rêvait de "vivre à l'intérieur de son pantalon" et de se transformer en tampon. La série, assure cependant le Times, qui a vu les 10 épisodes, aborde cette scène avec délicatesse. "Ils échangent des suggestions de plus en plus osées sur ce qu'ils feraient s'ils étaient ensemble", raconte le Times, qui évoque "une scène d'affection sincère plutôt que d'obscénité".

• Penelope Knatchbull, confidente de Philip

Comme l'épisode abordant, dans la troisième saison, la relation de la reine avec son l'entraîneur de chevaux Lord Porchester, surnommé Porchie, des passages de cette nouvelle saison risquent de crisper aussi la famille royale. Il s'agit de ceux qui évoquent la relation de Philip (Jonathan Pryce) avec sa confidente, la jeune et jolie Penelope Knatchbull (incarnée dans The Crown par Natascha McElhone), et leur passion commune pour la course d'attelage.

Et si l'on ne verra pas plus que des mains qui s'effleurent, la série laisse planer le doute sur la teneur véritable de leur relation. Cela devrait soulever, comme en 2019 lors de la troisième saison, un vent de protestations courroucées des plus farouches soutiens de la famille royale.

Peter Morgan, le créateur de la série, a toujours revendiqué la part de fiction de The Crown, aussi bien documentée soit-elle.

"Lorsque vous tournez une fiction basée sur des vraies personnes et des faits réels, vous devez constamment vous demander comment vous vous situez par rapport à la vérité et à l'exactitude, et quelle en est la responsabilité", avait-il expliqué au Hollywood Reporter en 2019.

"La bonne nouvelle concernant la famille royale et les Premiers ministres , ajoutait-il, c'est que tout le monde sait où ils se trouvaient chaque jour. Il n'y a aucun mystère là-dessus. Mais il faut broder entre les points. C'est là qu'intervient l'imagination". 

Magali Rangin