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Téléréalité: cités dans des plaintes pour viol, Illan Castronovo et Julien Bert se défendent

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - AFP

Les candidats de téléréalité Illan Castronovo et Julien Bert, dont le nom apparaît dans deux plaintes contre X pour des viols en 2018, se défendent sur les réseaux sociaux.

Illan Castronovo et Julien Bert se défendent. Les deux candidats vus dans les émissions de téléréalité Les Anges, Les Princes de l'amour ou La Villa des cœurs brisés, se sont chacun exprimé sur les réseaux sociaux, au lendemain de l'annonce de l'ouverture d'une information judiciaire après deux plaintes contre X en mai 2022, pour des viols survenus en 2018.

Selon des éléments des plaintes consultés par l'AFP, les deux jeunes femmes, alors âgée de 18 et 20 ans, participaient à une soirée dans une boîte de nuit de Fougères-sur-Bièvres (Loir-et-Cher) quand elles ont perdu connaissance après avoir bu un verre offert par Illan Castronovo.

La plus jeune des deux femmes a déclaré avoir été réveillée par la lumière d'un téléphone pointé dans sa direction, tenu par une autre personnalité de la téléréalité, Julien Bert. Selon la plainte, elle avait alors le pantalon baissé dos à M. Castronovo, qui avait lui aussi son pantalon baissé.

Nombreuses ecchymoses

La deuxième jeune femme a indiqué être redescendue des loges de l'établissement sans aucun souvenir, après un moment avec Julien Bert et Illan Castronovo. Son corps portait alors de nombreuses ecchymoses et son tampon hygiénique avait disparu.

La procureure de la République de Blois a indiqué à l'AFP avoir saisi un juge d'instruction dans son réquisitoire introductif.

"J'ai zéro plainte contre moi", lance Julien Bert dans une story diffusée sur Instagram ce vendredi, "Je fais attention aux femmes surtout aux femmes qui m'entourent et moi je ne leur manque pas de respect", assure-t-il encore.
Une story de Julien Bert sur Instagram.
Une story de Julien Bert sur Instagram. © Instagram - Julien Bert

Il évoque notamment un article de Mediapart, publié en mai dernier, relatant l'affaire et relayant son témoignage, ainsi que celui des deux jeunes femmes. Il avait ainsi confié à l'époque au média "n’avoir passé que très peu de temps avec Illan Castronovo" ce soir-là et avoir éteint sa caméra après avoir compris qu'il était "en train d'interrompre quelque chose". Il a ajouté qu'il ne savait pas "s’ils étaient en train d’avoir un rapport sexuel car ils étaient à moitié habillés".

"Personne n'a été drogué"

Illan Castronovo a lui aussi publié un témoignage vidéo sur Instagram, expliquant "qu'il n'y a jamais eu personne qui a été drogué ou je ne sais quoi".

"Vous venez sortir une histoire fausse, qui est sortie déjà il y a huit mois", assure-t-il encore. Il le sait très bien Julien. C'est juste qu'avec le contentieux qu'on a tous les deux, il essaie de sortir de l'histoire et si au passage il peut un peu m'enfoncer...

"Cette soirée, je m'en souviens très bien, je ne bois pas d'alcool, je me souviens de tout ce que je fais. Et lui [Julien Bert] s'en souvient très bien, il avait filmé. Cette histoire on l'a racontée à plein de candidats tellement cette soirée était drôle. Personne n'a été forcé ou drogué, Julien le sait très bien".

La story du candidat de téléréalité Illan Castronovo, publiée le 30 décembre 2022
La story du candidat de téléréalité Illan Castronovo, publiée le 30 décembre 2022 © Instagram - Illan Castronovo

Accusé par au moins cinq candidates de téléréalité

Illan Castronovo a déjà été accusé à plusieurs reprises, notamment d'agressions sexuelles et de harcèlement, par au moins cinq candidates d'émissions de téléréalité.

À Nice, une enquête préliminaire a été ouverte en décembre 2021 après le signalement d'un ex-candidat qui, selon son avocate, accuse Illan Castronovo "de viol et agression sexuelle" sur un tiers.

"Les violences sexuelles se combattent simultanément sur les fronts politiques, médiatiques et judiciaires. Le monde de la téléréalité et des influenceurs ne peut y échapper eu égard à son importante résonance sociale", a déclaré Me Arié Alimi, l'avocat des deux plaignantes, auprès de l'AFP

Magali Rangin avec AFP