BFMTV
Spectacles

Une "cathédrale du graff" à visiter sur Internet

Depuis 2006, le bâtiment des douanes de Pantin avait été le point de ralliement des artistes de rue.

Depuis 2006, le bâtiment des douanes de Pantin avait été le point de ralliement des artistes de rue. - -

A Pantin, en banlieue parisienne, un bâtiment baptisé "cathédrale du graff(iti)", est amené à disparaître, mais elle peut se visiter en ligne.

Visiter 20.000 mètres carrés d'entrepôts désaffectés aux murs recouverts de tags: l'agence de publicité BETC, qui va s'installer en Seine-Saint-Denis dans un bâtiment qui était devenu un haut lieu du graff en région parisienne, a décidé de conserver ce patrimoine et de le rendre accessible en ligne via le site www.graffitigeneral.com.

Au total, 5.200 photos des lieux ont été prises, puis intégrées dans un modèle 3D développé par Google, qui propose déjà le même genre de visite dans des musées et des monuments.

Depuis 2006 et jusqu'au début des travaux, le bâtiment des douanes de Pantin a été le point de ralliement des artistes de rue. Mais les lieux sont désormais clos, les pelleteuses s'activant face à l'imposant monument en béton ceint de coursives.

Seule la structure sera préservée, le reste devant être totalement réhabilité pour abriter d'ici deux à trois ans l'essentiel des salariés de la première agence de pub française, qui emploie à l'heure actuelle 700 salariés.

L'interface du site GRAFFITI GENERAL permet de naviguer dans la "cathédrale" en temps réel au clavier et à la souris, voire même de courir, comme dans les jeux vidéo. (Graffiti General - Capture d'écran)

Par ici la visite

Le site www.graffitigeneral.com permet de se déplacer dans les étages de cet entrepôt construit en 1929 au bord du canal de l'Ourcq. Des zooms sont possibles sur certaines oeuvres, dont les auteurs ont été retrouvés et les travaux documentés.

Parmi les oeuvres distinguées, des insectes à la bombe noire d'Itvan Kebadian ou encore la tête de M. Chat, de Thomas Vuille. En plus du site internet, l'agence compte sauver de la destruction quelques portes, fenêtre et pans de murs tagués, qui pourraient plus tard être exposés.