Succès commercial pour la Fiac 2013

La foire d'art contemporain, qui a fermé ses portes dimanche, est un succès selon les organisateurs qui réfléchissent à l'idée de l'exporter à l'étranger. 73.550 visiteurs se sont déplacés et toutes les œuvres majeurs ont trouvé preneur.

La 40e édition de la Foire internationale d'art contemporain (Fiac), qui a fermé ses portes dimanche à Paris, s'est "très bien passée" commercialement, ont assuré plusieurs galeries participantes, et les organisateurs de la foire envisagent désormais de la développer à l'étranger.

Les visiteurs et collectionneurs ont été au rendez-vous de cette foire qui s'est tenue au Grand Palais pendant cinq jours. "La Fiac a enregistré 73.550 entrées, en hausse de 4,1%", selon un décompte provisoire diffusé dimanche soir par la Fiac. La première journée, réservée aux professionnels, aux VIP et aux collectionneurs, a vu 17.280 entrées, en hausse de 12,6%.

"C'est un plein succès. La Fiac a passé ses 40 ans en beauté", a estimé Jennifer Flay, directrice artistique de la foire. "Paris a retrouvé de la vigueur sur le plan du marché de l'art", selon elle. "La foire a très bien marché sur le plan commercial. Plusieurs galeristes m'ont dit qu'ils avaient tout vendu", a-t-elle ajouté.

Les têtes d'affiche ont trouvé preneur

"Iron tree", l'arbre de fer monumental de l'artiste chinois Ai Weiwei, qui était l'un des phares de cette édition, a trouvé preneur, a indiqué la galerie neugerriemschneider. Cette galerie berlinoise avait choisi de ne présenter que cette pièce haute de 7 mètres (socle compris).

La Dino (modèle fabriqué par Ferrari) rouge accidentée intitulée "Crashed car" de Bertrand Lavier, qui captivait les visiteurs, a elle aussi été vendue, a déclaré à l'AFP le galeriste Yvon Lambert.

Tout comme la statue géante du Chinois Yue Minjun, "Tao Laughter", qui gardait le stand de Daniel Templon. Elle est partie pour 637.500 euros.

Plus spectaculaire encore, l'oeuvre monumentale "Welcome Parade" réalisée en 2008 d'après une maquette de 1974 de Jean Dubuffet et qui était exposée à l'extérieur, face au Grand Palais, a trouvé preneur. Sa valeur annoncée était de 4,34 millions d'euros.

Un Basquiat présenté par la Vedovi Gallery de Bruxelles est parti pour près de 5 millions d'euros, selon la Fiac.

Se développer à l'étranger

La galerie Tornabuoni Art souligne avoir réalisé "de très belles ventes". "Cette édition de la Fiac était exceptionnelle, tant au niveau de la qualité des œuvres que de celle des clients et notamment de la présence de nombreux clients internationaux", a déclaré Michele Casamonti, directeur de la galerie, qui vient depuis treize ans.

Jean-Daniel Compain, directeur général du pôle culture, luxe et loisirs de Reed Expositions France, la société propriétaire de la foire, estime que le temps est venu pour la Fiac de se développer à l'international. L'Asie du Sud-Est, l'Amérique latine sont des régions possibles.

"Nous avons plusieurs pistes. Nous voulons être prudents et sérieux [...] Il ne s'agit pas de dupliquer la Fiac parisienne, de créer une foire de plus dans le monde." Le directeur souhaite aller là où il y a une vraie attente pour ce type d'événement.

Olivier Laffargue