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Les directeurs de théâtres privés lancent un cri d'alarme

Le théâtre Edouard VII, dans le 9e arrondissement de Paris.

Le théâtre Edouard VII, dans le 9e arrondissement de Paris. - -

Face à une baisse des entrées et des pertes croissantes, les théâtres privés parisiens lancent un appel au secours à la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, dans une tribune publiée dans Le Monde.

Une quarantaine de directeurs de théâtres privés parisiens et deux organisations professionnelles lancent un appel au secours dans le journal Le Monde daté de mardi. Ils demandent notamment au ministère de la Culture de renforcer le mécanisme de fonds de soutien, qui compense en partie les pertes du secteur.

10% d'entrées en moins

Dans une lettre à la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, Marie-France Mignal, présidente de l'Association pour le soutien du théâtre privé ASTP, et Bernard Murat, directeur du Théâtre Edouard VII et président du syndicat SNTP, jugent "en péril l'existence même d'un secteur théâtral indépendant", alors que "s'instaure une spirale mortifère entre nos difficultés, la baisse des moyens du fonds de soutien et par voie de conséquence, sa capacité à nous accompagner".

Le théâtre privé a souffert d'une baisse d'environ 10% des entrées cette saison. Parallèlement, son fonds de soutien a vu ses moyens rognés par le gel de la dotation du ministère de la Culture et la baisse de celle de la ville de Paris, souligne la lettre.

Fonds de soutien

L'ASTP, qui gère le fonds de soutien et de garantie du théâtre privé, compte 50 théâtres adhérents à Paris. Pour parer les mauvais coups, ces théâtres privés parisiens versent une quote-part de leurs revenus à l'ASTP, qui utilise ces fonds pour fournir des avances ou amortir les déficits (à hauteur de 40%). Environ 150 spectacles par an sont ainsi garantis, aidant à la prise de risque.

Les directeurs signataires de la lettre demandent au ministère de la Culture de modifier le décret affectant certaines taxes au fonds de soutien: ils souhaitent que les spectacles de type "one man show" et d'humour contribuent au fonds.

Les directeurs de théâtre appellent la ministre à signer "le projet de décret correspondant dans les meilleurs délais", ajoutant: "de grâce, faites-vite, nous sommes en grand danger!"