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Sketch sur Netanyahu: Guillaume Meurice annonce avoir reçu un "avertissement" de Radio France

Guillaume Meurice en 2017

Guillaume Meurice en 2017 - Lionel Bonaventure - AFP

L'humoriste de France Inter a affirmé ce lundi 6 novembre "contester en justice" l'avertissement donné par la direction de Radio France après un sketch sur le Premier ministre israélien.

L'humoriste Guillaume Meurice a reçu un "avertissement" de la direction de Radio France qu'il va "contester en justice", a-t-il annoncé lundi soir à l'AFP, à la suite d'un sketch sur France Inter comparant le Premier ministre israélien à un "nazi sans prépuce".

"J'ai bien eu un avertissement et je vais le contester en justice", a indiqué Guillaume Meurice, confirmant une information du Monde. Contactée, Radio France n'a pas souhaité commenter.

Un "déguisement pour faire peur"

En cause, une sortie polémique à propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans le cadre de l'émission de Charline Vanhoenacker, diffusée dimanche 29 octobre sur France Inter.

Suggérant une idée de "déguisement pour faire peur" à l'occasion d'Halloween, Guillaume Meurice y a évoqué un "déguisement Netanyahu", "une sorte de nazi mais sans prépuce".

Dans un courrier envoyé lundi aux salariés de Radio France, consulté par l'AFP, la présidente du groupe public Sibyle Veil a rappelé "le devoir de responsabilité des médias, singulièrement d'un média de service public comme Radio France", dans le contexte de tensions générées par le conflit au Proche-Orient.

"Cette exigence de responsabilité (...) s'impose à chaque salarié de Radio France, y compris aux humoristes", poursuit-elle, estimant que "ce n'est pas entraver la liberté d'expression et le droit à la caricature - auxquels nous sommes très attachés - que d'appeler au discernement".

L'humour "n'a pas vocation à ajouter de la division à la division", y écrit la patronne de la maison ronde, selon qui la liberté d'expression doit s'accompagner de "la capacité à reconnaître en toute humilité une erreur d'appréciation".

"Chacun doit être solidaire de l'intérêt général, doit exercer son métier dans le respect de nos valeurs, sans porter préjudice au service public et à sa vocation universelle. Quand ce n'est pas le cas, des sanctions sont légitimes et sont prises", explique Sibyle Veil, sans préciser la teneur de ces sanctions.

L'Arcom a annoncé la semaine dernière avoir été saisie sur cette séquence, qu'elle doit étudier.

T.P. avec AFP