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Tournages de séries et téléfilms: la grève des techniciens se poursuit

Audrey Fleurot dans la série "HPI" de TF1.

Audrey Fleurot dans la série "HPI" de TF1. - François Roelants / Itineraire Productions / TF1

La grève initiée par des syndicats du monde de l'audiovisuel, afin d'obtenir une revalorisation des salaires, va continuer dans les jours à venir. Mettant à l'arrêt la production de séries à succès comme HPI.

Les tournages de plusieurs séries et téléfilms devraient à nouveau être perturbés vendredi ainsi qu'une journée la semaine prochaine, en raison d'un appel à la grève parmi les techniciens pour leurs salaires, a appris jeudi l'AFP de sources syndicales.

Selon le SPIAC-CGT, une soixantaine d'équipes de tournage et de post-production avaient voté pour des grèves et des débrayages mercredi ou jeudi, affectant notamment le tournage des séries HPI, diffusée sur TF1, et Ça, c'est Paris pour France Télévisions, qui vient de débuter.

"Pas d'autres choix, on continue"

Lors d'une assemblée générale de techniciens jeudi soir à Paris et en visio, il a été décidé de reconduire la grève vendredi et d'appeler à une nouvelle journée d'action la semaine prochaine.

Les représentants des producteurs ne proposent "rien", si ce n'est "un rendez-vous le 5 décembre" donc "pas d'autres choix, on continue", selon le SPIAC-CGT, mobilisé jusqu'alors aux côtés du SNTPCT et de la CFTC Media+.

Côté employeurs, l'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA) et le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) assurent qu'ils feront le 5 décembre "une proposition d'augmentation des minima salariaux", après déjà deux coups de pouce début 2023.

"+20%, sinon rien sur vos écrans"

Dans un communiqué, ils soulignent aussi que "la réponse économique aux revendications des salariés ne pourra se faire sans des efforts partagés par l'ensemble des parties contribuant au financement des oeuvres", appelant par là les diffuseurs, publics comme privés, à un effort.

Des dizaines de techniciens, chargés des lumières, caméras, régies ou encore du maquillage, s'étaient rassemblés mercredi devant le siège de l'USPA derrière des banderoles proclamant par exemple "audiovisuel +20%, sinon rien sur vos écrans".

Car "depuis 2007, du fait de la non-revalorisation des salaires minima, les salariés ont perdu 20% de pouvoir d'achat dans ce secteur", selon eux.

"Pas encore aussi médiatisée que la crise des scénaristes et acteurs aux États-Unis, la colère qui s'exprime parmi les professionnels de la production audiovisuelle traduit des formes identiques de désarroi", estiment les syndicats.

La semaine dernière, les mêmes techniciens s'étaient mobilisés pour protester contre la refonte de l'assurance chômage des intermittents du spectacle, un sujet qui demeure sur la table. Au total, 10.000 à 15.000 techniciens sont concernés.

B.P. avec AFP