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"La Servante écarlate": nouveau trailer combatif à l'heure de la révocation du droit à l'IVG

Elisabeth Moss

Elisabeth Moss - Capture d'écran YouTube - Hulu

Alors que les droits des femmes connaissent un recul sans précédent aux États-Unis, de nombreux commentateurs ont fait un parallèle avec l'intrigue de la série à succès.

June, l'héroïne de La Servante écarlate, prépare sa bataille. La saison 5 de la série américaine, attendue pour le 14 septembre outre-Atlantique, se dévoile dans une première bande-annonce qui promet une offensive entre le personnage incarné par Elisabeth Moss et celui de Serena, qui l'avait réduite en esclavage dans les saisons précédentes. Des images qui résonnent forcément avec l'actualité, à l'heure où les droits des femmes connaissent un recul sans précédent aux États-Unis.

La Servante écarlate (The Handmaid's Tale, en VO) est une dystopie qui imagine un futur proche dans lequel les femmes, hormis quelques exceptions, ont perdu leurs capacités reproductives. Les États-Unis, devenus une dictature religieuse et patriarcale baptisée "Gilead", réduisent les femmes fertiles en esclavage. Ces dernières, vêtues de longues toges rouges, sont désormais asservies par des couples de riches bourgeois qui leur confisquent tous leurs droits et les violent à répétition afin d'obtenir d'elles des héritiers.

Parallèle inquiétant

Ce programme multi-récompensé créé par Bruce Miller, inspiré du livre homonyme de la Canadienne Margaret Atwood, explore au fil des épisodes comment cette société totalitaire s'est progressivement installée en retirant leurs droits aux femmes, les uns après les autres. Et de nombreux commentateurs ont fait le parallèle entre cette intrigue cauchemardesque et la révocation du droit à l'avortement par la Cour suprême américaine, en juin dernier, qui offre désormais la liberté à chaque État du pays d'interdire l'IVG.

"Des États sont désormais libres d’agir contre les femmes à coups de mesures répressives et de surveillance comme dans les pires séquences de la série The Handmaid’s Tale", écrivait Libération. Le roman de Margaret Atwood "avait tout prévu", estimait Marianne.

Avertissements d'Atwood

L'autrice avait elle-même pris la parole, peu de temps avant la décision de la Cour suprême, alors que la menace planait: "la maternité forcée, c'est de l'esclavage", avait-elle notamment écrit dans un édito pour le Guardian. Warren Littlefield, producteur exécutif de la série, avait lui aussi pris la parole dans Deadline en juin:

"Nous avons souvent répété au fil des ans que nous adorerions être moins pertinents, mais malheureusement, la série est terriblement pertinente. Encore plus aujourd'hui. Je pense que nous souhaiterions tous être un concept dystopique et bizarre auquel personne ne pourrait croire."

Alors que la mobilisation se poursuit aux États-Unis, les mots de cette bande-annonce sonnent comme un appel à ne pas baisser les bras. Notamment la réplique prononcée par June: "Vous voulez vous battre? Eh bien battons-nous."

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV