HBO: la série animée sur le prince George et la famille royale britannique s'attire les critiques

De nombreux internautes reprochent à la série de prendre pour cible des enfants. Sont aussi pointés du doigt les acteurs Sophie Turner et Orlando Bloom, qui doublent des personnages.

"Imaginez avoir 8 ans, et que des adultes se fassent de l’argent en faisant des blagues cruelles sur vous". Sur les réseaux sociaux, la nouvelle série animée de HBO Max s'attire d'acides critiques. Jeudi, la plateforme de streaming a mis en ligne les 12 épisodes de The Prince, feuilleton satirique sur la famille royale britannique, centré sur le prince George.

Comme le montre la bande-annonce, le fils de Kate et William y est dépeint comme un gamin arrogant, capricieux et vulgaire - entre autres traits de caractère peu reluisants. De quoi provoquer la colère des spectateurs et internautes, qui accusent la série de harcèlement envers le futur héritier du trône britannique, qui vient tout juste de fêter son huitième anniversaire.

"Je ne pense pas que le prince George mérite ça. Dans la vraie vie, il a l’air d’être un gentil garçon", "Imaginez avoir 8 ans, et que des adultes se fassent de l’argent en faisant des blagues cruelles sur vous", "Cela est bien bas de s'attaquer aux enfants, mais certains sont prêts à tout contre un chèque", peut-on lire dans les commentaires Youtube, où le trailer a été vu plus d'un million de fois en quelques jours.

"Pas justifié"

"La parodie The Prince sur le Prince George est méchante", a estimé, sur Twitter, l'activiste Shola Mos-Shogbamimu. "Les enfants sont intouchables. Se moquer des enfants n'est pas justifié, et va à l’encontre de notre responsabilité collective. Nous n’avons pas besoin de la perspective déformée d’une caricature d’un enfant de 8 ans pour faire la satire de la famille royale", a-t-elle estimé.

"Baser The Prince sur un enfant qui n’a pas choisi d’être une personnalité publique est irresponsable, et pas drôle. George (8 ans) Charlotte (6 ans) et Louis (3 ans) sont à l’école primaire et maternelle", a rappelé un internaute, en réponse à un tweet de HBO Max. "Ils sont innocents et devraient être protégés, à l'instar des enfants célèbres".

"Alors que débute la diffusion de The Prince, nous aimerions vous rappeler que ce sont des enfants innocents qui ne méritent pas d’être caricaturés et ridiculisés. Comme tout autre enfant, ils ont le droit à l’intimité", a rappelé le compte

Sophie Turner et Orlando Bloom dans le viseur

Les acteurs Sophie Turner et Orlando Bloom, qui doublent la princesse Charlotte et le prince Harry, sont, eux aussi, pointés du doigt. C'est que tous deux sont parents, et que tous deux ont exprimé dans les médias leur désir de protéger leurs enfants respectifs de l'exposition médiatique.

Sur Instagram, où Sophie Turner a partagé l'affiche de la série, les commentaires ne sont pas tendres. "Seriez-vous heureuse si cela avait été fait à votre propre fille? Ce n’est qu’un enfant! Honte à vous!", lui demande une internaute. "Cela est très décevant, Sophie. Erreur de jugement. Cette décision hypocrite reviendra vous hanter. Harceler des enfants? Vraiment? Comment vous sentiriez-vous si c’était votre propre fille?" ajoute une autre.

Même ton du côté de l'Instagram d'Orlando Bloom, père de deux enfants, dont une fille d'un an qu'il a eu l'an dernier avec la popstar Katy Perry. "Vous vous plaignez au sujet de la vie privée de votre enfant, mais n’avez aucun problème à vous faire payer tout en vous moquant et en envahissant la vie privée de trois autres gamins, c'est hypocrite", peut-on lire au milieu des nombreux commentaires déçus.

Un extrait de la série "The Prince" © HBO MAX

La série, elle, précise dès son introduction être avant tout une oeuvre de fiction. Le dessin animé s'ouvre avec un parchemin où il est indiqué: "Par décret royal, nous vous ordonnons d'apprécier cette série. Mais rappelez-vous, s'il vous plaît, que les personnages et les événements décrits sont complètement fictionnels. Genre, ce n'est pas VRAIMENT la famille royale. C'est genre, une parodie, un truc du genre. Alors, du calme. C'est un ordre".

Nawal Bonnefoy