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Après le succès de "The Mandalorian", Disney+ sort "The Bad Batch", une nouvelle série "Star Wars"

La série "The Bad Batch", disponible sur Disney+

La série "The Bad Batch", disponible sur Disney+ - Disney

La plateforme de streaming dévoile ce mardi 4 mai la nouvelle série animée dérivée de Star Wars, sur une troupe d’élite confrontée à l’Empire.

Quoi de mieux pour fêter la journée Star Wars, ce mardi 4 mai (May the fourth), qu’une nouvelle série dérivée de l’univers intergalactique de George Lucas? Suite de la série animée Clone Wars, The Bad Batch se penche sur une période passionnante de la saga, mais jusqu’ici peu explorée: la période de transition entre la République et l’Empire, juste après les événements racontés dans La Revanche des Sith.

Le premier épisode de The Bad Batch, d’une durée exceptionnelle de 70 minutes, s’ouvre sur le massacre des Jedi par les clones. Un acte de guerre qui incite les redoutables guerriers du "Bad Batch" - une troupe de clones génétiquement modifiée - à se méfier de l’Empire: ce nouveau régime, qui semble vouloir instaurer la terreur à travers la Galaxie, cherche aussi à se débarrasser de tous les rebuts de la République, y compris les clones...

En se concentrant sur les premiers jours de l’Empire, la série aborde une question essentielle pour les personnages de Star Wars, souvent conditionnés par les multiples conflits de la galaxie: que faire une fois la guerre terminée? "Ce qu’il est intéressant de voir, c’est que certaines planètes et certains personnages sont heureux de la fin de la guerre, sans pour autant comprendre ce que cela va impliquer pour eux", explique à BFMTV Jennifer Corbett, scénariste de The Bad Batch.

Déjouer les attentes

L’idée de consacrer une série au "Bad Batch" remonte à 2015. Cette année-là, lors de la Star Wars Celebration, des épisodes inachevés la mettant en scène et censés être intégrés à la septième saison de Clone Wars sont montrés aux fans. Quatre ans plus tard, en 2019, Lucasfilm annonce l’ajout de ces épisodes devenus entre-temps cultes à la nouvelle saison de Clone Wars, prévue pour février 2020.

"La réaction des fans vis-à-vis de cette histoire a été si enthousiaste que nous l’avons toujours gardée dans un coin de notre tête", confie Jennifer Corbett. "Quand la dernière saison de Clone Wars a pu être mise en place, et que nous avons pu développer cet arc narratif du "Bad Batch", nous avons commencé à réfléchir sur l’avenir de ces personnages, et sur ce que nous pourrions dire dans une série dérivée si elle devait voir le jour. On a eu le feu vert au cours de la production de la dernière saison de Clone Wars."

Comment écrire une histoire de Star Wars - et en particulier une histoire qui marque les premiers pas de l’un des arcs narratifs les plus importants de la saga? "David Feloni [le créateur de la série, NDLR] nous disait au début: 'n’essayez pas d’écrire du Star Wars, écrivez juste une bonne histoire. Si vous suivez ce conseil, ça s’adaptera parfaitement à l’univers Star Wars.' En gros, il faut que les enjeux dramatiques restent simples, et on doit avoir un point de vue sur tout ce qu’on dit", détaille Jennifer Corbett.

"J’ai déjà collaboré avec Dave Feloni sur Star Wars Résistance. Développer cette série avec lui, c’était comme aller à l’université et suivre des cours sur comment écrire Star Wars", poursuit encore la scénariste, qui s’est inspirée de ces années chez les Marines pour créer la dynamique du "Bad Batch". La série réjouira les fans de la saga en déjouant aussi certaines attentes, bien qu’elle mette en scène comme dans The Mandalorian un guerrier taciturne accompagné d’un enfant, ici une fillette nommée Omega.

"Ne pas penser cette série comme une série animée"

Comme les épisodes I à IX ou la série The Mandalorian, The Bad Batch puise l’inspiration dans le cinéma du passé (western, films de samouraïs). "La trilogie originale, ainsi que Clone Wars, nous ont servi de modèle. Nous avons aussi regardé beaucoup de classiques des années 1960 à 1980. Les films et séries dérivés de Star Wars se sont toujours emparés des mythes contemporains pour se les approprier et s’en inspirer", commente le producteur Brad Rau.

Niveau esthétique, la série propose une animation soignée, souvent très stylisée, avec des effets d’ombre, comme dans la première trilogie. "Dave Feloni nous dit toujours de ne pas penser cette série comme une série animée, mais de toujours l'approcher comme une série en prise de vues réelles", explique Brad Rau, avant d’ajouter:

"La manière dont nous 'filmons' notre série, avec nos outils numériques, est très proche du cinéma live. Nous pouvons avoir des scènes d’action encore plus importantes, encore plus folles qui seraient impossibles à produire en prise de vues réelles pour des raisons de budget. C’est ce mélange de scènes d’action gigantesques et d’histoires émouvantes écrites avec sincérité qui confère à The Bad Batch ce 'je-ne-sais-quoi' propre à Star Wars."
https://twitter.com/J_Lachasse Jérôme Lachasse Journaliste BFMTV