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Quand Madonna se mêle de politique

Madonna aux Grammy Awards, le 8 février 2015.

Madonna aux Grammy Awards, le 8 février 2015. - Valérie Macon - AFP

Entre provocation et gaffe, les prises de position politiques de Madonna tombent parfois à côté de la plaque. Retour sur ses faits d'armes.

Ira-t-elle prendre le thé avec Marine Le Pen? Dans un grand élan de pacifisme, Madonna a proposé à la dirigeante du Front national de "prendre un verre". La chanteuse, très engagée sur tout un tas de fronts a également été une des premières à soutenir la rédaction de Charlie Hebdo après la tuerie.

Souvent ultra-provocateurs, les messages politiques de Madonna manquent parfois de finesse et ne font pas toujours mouche. En voici quelques-uns.

> Obama, ce "black Muslim"

Voulant soutenir Barack Obama pour son deuxième mandat en 2012, Madonna lance lors d'un concert de son MDNA Tour, à Washington: "Vous feriez mieux de voter pour ce p*** d'Obama, ok? Nous avons un musulman noir à la Maison blanche, c'est quand même quelque chose. Cela veut dire qu'il y a de l'espoir dans ce pays. Et Obama se bat pour les droits des homosexuels, alors soutenez-le!". Obligée de rétropédaler sur le terme "black muslim", la chanteuse a expliqué dans un communiqué qu'elle était "ironique".

"Et qu'est-ce que ça ferait s'il était [musulman]? Ce que je voulais dire c'est qu'un homme bien est un homme bien, quel que soit son Dieu. Je m'en fiche de la religion d'Obama, et la plupart des gens en Amérique ne devrait pas non plus s'en soucier".

> Hitler, Benoît XVI, Marine Le Pen...

Avant d'avoir envie de boire un coup avec Marine Le Pen, Madonna a affiché son portrait sur écran géant, lors d'un concert au stade de France, le 14 juillet 2012... avec une croix gammée sur le front. Madonna visait d'autres personnalités comme le pape Benoît XVI, le président égyptien Hosni Moubarak ou Adolf Hitler. Le FN avait alors annoncé vouloir porter plainte et Marine Le Pen avait traité Madonna de "vieille chanteuse qui a besoin de faire parler d'elle". Mais ça c'était avant.

> Une prière pour les Pussy Riots

En 2012 toujours, Madonna a apporté son soutien aux membres des Pussy Riot, lors d'un concert à Moscou. Commençant un strip-tease sur scène, elle a dévoilé sont dos, sur lequel était écrit "Pussy Riot". Elle a également déclarer prier pour la libération des jeunes femmes, arrêtées et envoyées en camp de travail après une prière punk anti-Poutine dans une église orthodoxe. De nombreuses personnalités du showbiz ont soutenu les Pussy Riot, aujourd'hui libérées, de Patty Smith à Yoko Ono, en passant par Peter Gabriel.

> Les enfants de Gaza

Elle parle, elle chante, mais en plus elle tweete. L'engagement de Madonna se manifeste aussi sur les réseaux sociaux. En juillet 2014, pendant les frappes israélienne, la chanteuse tweete pour les enfants de Gaza. "Ces fleurs sont comme les enfants innocents de Gaza. Qui a le droit de les détruire? Personne!!! Cessez le feu!". Elle poste un second tweet pour préciser qu'elle ne soutient pas le Hamas, mais "la dignité humaine et le respect".

> Le Malawi, mais...

Entre Madonna et le Malawi, ce n'est pas toujours le grand amour. Il faut dire que la star a la générosité encombrante. La star, qui a adopté deux enfants dans le pays s'est offusquée en 2013 qu'on lui ait refusé, lors d'une de ses visites, l'accès à la zone VIP de l'aéroport de la capitale. Réponse du Malawi: "qu'elle dise à la terre entière qu'elle fait construire des écoles au Malawi alors qu'en fait elle a simplement contribué à la construction de salles de classe n'est pas compatible avec les manières de quelqu'un qui pense mériter d'être accueilli officiellement". "La bonté dans son acception ordinaire est gratuite et anonyme", a ajouté la vice-présidente Joyce Banda. 

Magali Rangin