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VIDEO - Stromae à Bercy, pour un concert "formidable"

L'artiste belge Stromae, en concert à Bercy, le 17 novembre 2014.

L'artiste belge Stromae, en concert à Bercy, le 17 novembre 2014. - Patrick Kovarik

Stromae remplit Bercy pour cinq concerts au cours de ce mois de novembre. Une première pour l'artiste belge. Lundi soir, pour sa première date, il a emballé un public intergénérationnel et conquis.

A la fois comédien gouailleur, danseur élastique et chauffeur de salle sans égal, le "formidable" Stromae a transformé Bercy en dancefloor lundi soir, pour la première de ses cinq dates programmées d'ici à la fin du mois dans l'enceinte parisienne. Les quatre à suivre sont programmées du 27 au 30 novembre, et devraient se jouer à guichets fermés.

Sur les routes depuis plus d'un an, en Europe surtout mais aussi en Amérique du Nord, et attendu par des salles pleines à craquer, le Belge longiligne a affiché une forme éblouissante, gratifiant Bercy de ses inimitables déhanchements et de multiples "vannes" humoristiques entre les morceaux.

Gilet et chapeau melon

Gilet noir et blanc, noeud papillon sur chemise blanche parfaitement boutonnée, Stromae débarque par le fond de la scène en silence, après une introduction sous forme de dessin animé. L'entêtant Ta fête donne bientôt le coup d'envoi d'une fiesta de plus de deux heures.

Soutenu par un quatuor vêtu du même gilet et d'un chapeau melon, le Belge arpente la scène géante de Bercy, très à l'aise pour son baptême du feu dans cette salle de 17.000 places.

Tous les mêmes, Ave Cesaria, Sommeil, les tubes de son album Racine carrée, entre rap, électro et chanson française, s'enchaînent sans baisse de rythme. Et pourtant, Stromae l'assure - et projette même une radiographie sur l'écran géant aux spectateurs qui en douteraient: il s'est récemment fracturé un doigt de pied!

Pinces d'un monstre

"Un morceau sans boum, boum, c'est un peu comme les moules sans les frites", rappelle le chanteur qui, à l'occasion, reçoit le renfort d'une armée de danseurs virtuels sur l'écran géant, et peut compter sur des jeux de lumière éblouissants.

A chaque morceau, ce sont de véritables tableaux que livre Stromae, semblant se débattre avec les pinces d'un monstre symbolisant la maladie sur Quand c'est et déclamant avec une passion digne du grand Jacques Brel, à qui cet enfant du rap fut un temps comparé, la complainte enivrée Formidable.

Pour Papaoutai, il change de registre et débute la chanson totalement immobile, telle sa statue de cire qu'il vient d'inaugurer au musée Grévin, à Paris.

Hunger Games

Après cette première, qu'il a conclue par de très longs remerciements à ses techniciens, ses musiciens, mais aussi à son tourneur et à sa maison de disque, Stromae sera de retour à Bercy à la fin du mois, du 27 au 30 novembre.

D'ici à la mi-décembre, le Belge, qui apparaît sur la bande originale du prochain Hunger Games, film qui sort mercredi, est aussi attendu à Rennes et dans plusieurs capitales européennes.

Même si le chanteur de 29 ans envisageait en septembre, dans un magazine américain, un prochain break, histoire de retrouver une "vie normale", il semble encore bien s'amuser sur scène, porté par l'énorme succès de son album Racine carrée paru à l'été 2013.

Le label Mercury/Universal avait annoncé en août dernier que l'album était "le plus vendu en France depuis le début de la crise du secteur discographique (au début des années 2000, ndlr) avec 1,88 million d'exemplaires" sur la première année. A l'international, l'album s'était écoulé à 500.000 exemplaires sur cette première année.

M. R. avec AFP/ Philippe Dufreigne avec Edouard Bonnamour