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Musique

Universal Music poursuivi en justice après l'utilisation par Kanye West d'un sample de King Crimson

Kanye West, à Beverly Hills (États-Unis) le 9 février 2020

Kanye West, à Beverly Hills (États-Unis) le 9 février 2020 - RICH FURY / VF20 / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP

Des réprésentants du groupe de rock progressif affirment que les royalties payées par Universal pour l'usage du titre "21st Century Schizoid Man" seraient en deçà du tarif négocié à l'origine.

Plus de vingt ans après sa sortie, le morceau Power de Kanye West fait encore parler de lui. Le tube, qui sample un extrait du titre 21st Century Schizoid Man du groupe King Crimson est au cœur d'un imbroglio juridique et financier.

Declan Colgan Music Ltd (DCM), qui détient les droits de reproduction du groupe de rock progressif, a annoncé ce mercredi poursuivre en justice Universal Music, affirmant que la maison de disques n'aurait pas respecté le montant des royalties décidé à l'origine.

Paiement d'une redevance

Comme le rapporte le média américain Variety, DCM a dans un premier temps accusé Kanye West de ne pas avoir crédité légalement la chanson de King Crimson avant de mettre en ligne son morceau Power sur YouTube et de l'inclure dans son album My Beautiful Dark Twisted Fantasy, sorti en 2010.

La même année, DCM, Universal et Kanye West ont alors signé un accord: le rappeur américain pouvait conserver le sample en échange du versement d'une redevance de 5,33% sur chaque copie de Power "vendue" ou "autrement exploitée". À l'époque, il a été conclu entre les trois parties que le montant des royalties pour un titre en streaming était équivalent à celui d'un titre sur un CD physique.

Mais d'après la plainte déposée par DCM devant la Haute Cour du Royaume-Uni ce mercredi, Universal aurait depuis 2010 versé au groupe une redevance en deça du tarif négocié à l'origine.

Selon les dires du groupe, le montant des revenus générés par le streaming aurait jusqu'à présent été calculé par Universal en se basant sur la valeur d'une écoute en ligne et non sur celle d'une vente en physique, comme le stipule leur accord de 2010.

De ce fait, DCM réclame désormais à la maison de disques le paiement de toutes les sommes dues ainsi que des intérêts. Le groupe souhaite également que le tribunal fasse une déclaration établissant la base correcte sur laquelle les royalties qui proviennent du streaming doivent être comptabilisées.

Carla Loridan