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Une nouvelle affaire Cantat? Pas sûr...

Bertrand Cantat a purgé quatre ans de prison pour le meurtre de Marie Trintignant en 2003.

Bertrand Cantat a purgé quatre ans de prison pour le meurtre de Marie Trintignant en 2003. - -

Une avocate veut faire traduire le chanteur de Noir Désir devant la justice pour le suicide de Kisztina Rady, son épouse, en janvier 2010. Les parents de la jeune femme "se désolidarisent" de la démarche.

Dix ans après la mort de Marie Trintignant, pour laquelle il a purgé quatre ans de prison, Bertrand Cantat pourrait être à nouveau inquiété. Pour une autre histoire. Celle de Krisztina Rady, son épouse, qui s'est suicidée en janvier 2010.

Une avocate, Me Yaël Mellul, a indiqué la semaine dernière qu'elle entendait faire poursuivre le chanteur de Noir Désir devant la justice, estimant que la mort de la jeune femme était liée aux "violences psychologiques" exercées sur elle par Bertrand Cantat. Elle compte "alerter le procureur de la République" de Bordeaux (où a eu lieu le suicide de Krisztina Rady, au domicile conjugal) "en lui donnant les éléments qui lui permettraient de se saisir du dossier.

"Acharnement inutile"

Car, en l'état, Me Mellul ne représente aucune des partie. Les parents de Krisztina Rady ont même affirmé, ce mardi soir, qu'ils se "désolidarisent totalement" de son initiative. Dans un communiqué transmis à l'AFP, Ferenc et Csilla Rady indiquent que "cette initiative a été entreprise dans les avoir consultés, sans avoir recueilli leur accord, et sans qu'ils l'aient mandatée". Ils se disent "choqués par cette démarche" qu'ils qualifient "d'acharnement inutile".

Bertrand Cantat, qui au moment du suicide était sorti de prison depuis deux ans, après le meurtre de l'actrice Marie Trintignant, avait alors été mis hors de cause par la justice.

Mais selon Me Yaël Mellul, qui dit agir "en tant que militante", s'appuye sur le contenu du livre L'Amour à mort publié en juin et qui retranscrit notamment un message téléphonique laissé à ses parents par Krisztina Rady en juillet 2009 et dans lequel elle présente Bertrand Cantat comme "fou". Une version que défendaient également les parents de la jeune femme quelques mois après son suicide.

L'avocate "persiste et signe"

Malgré le message des parents de la victime, l'avocate annonce qu'elle "persiste et signe" et qu'elle entend poursuivre son action "pour la manifestation de la réalité". Elle entend faire appliquer l'article 222-7 du Code pénale qui réprime les "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et faire reconnaître le "suicide forcé" de la jeune femme.

De son côté, Me Aurélien Hamelle, avocat de Bertrand Cantat, n'a pas répondu aux sollicitations de BFMTV.com. A l'AFP, il a simplement indiqué que Me Mellul "n'a aucune légitimité et aucune connaissance de l'affaire ou des personnes impliquées autrement que par ce qu'elle a pu lire dans la presse" et qu'elle "n'est mandatée par personne".

V.D. avec AFP