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Musique

Trente ans après, les Insus offrent un concert explosif à Amiens

Le groupe, qui réunit trois membres de Téléphone, a repris ses plus grand tubes sur la scène du Zénith de la capitale picarde, face à 6.000 fans.

Retour triomphal pour les Insus. Bombe humaine, Cendrillon: les célèbres tubes du groupe ont fait vibrer une salle comble d'inconditionnels, mercredi à Amiens. Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka ont rebranché le courant, 30 ans après la fin de Téléphone, avec le premier concert d'une tournée géante.

Devant 6.000 spectateurs du Zénith de la capitale picarde, plein à craquer, les Insus, leur nouveau nom, ont assuré deux heures trente de concert enflammé, avec 20 morceaux, dont leurs titres inoxydables, Un autre monde, New York avec toi ou encore Le jour s'est levé.

Une cure de jouvence 

Bondissant sur scène en permanence, échangeant des blagues entre les chansons, le chanteur Jean-Louis Aubert et le guitariste Louis Bertignac sont apparus très complices, terminant le concert en sueur, sous les vifs applaudissements du public, principalement des 45-60 ans venus "revivre leur jeunesse", parfois accompagnés de leurs enfants.

"Génial, j'ai retrouvé ma jeunesse, il se sont donnés à fond", s'est exclamée Claude, technicienne de laboratoire de 45 ans, à l'issue du concert. "Le fait de revivre ses quinze ans, mais 30 ans plus tard, c'est magique", a assuré Guillaume, 47 ans, conseiller principal d'éducation, venu au concert avec son épouse. "Ils ont vieilli en même temps que nous mais ça n'a pas changé!", a renchéri Ludovic 50, venu exprès de la région parisienne.

Désormais sans leur bassiste historique Corinne Marienneau, écartée de cette "reformation" officialisée en septembre par un concert surprise sur une petite scène parisienne, les ex-Téléphone doivent au total assurer plus de 50 concerts jusqu'en novembre. Ils seront notamment l'une des têtes d'affiche dans de nombreux festivals d'été: Eurockéennes, Main Square, Vieilles Charrues, Francofolies, Paleo...

Une tournée déjà presque complète 

A l'instar d'un Michel Polnareff, qui démarre sa propre tournée de retour samedi à Epernay, les Insus reprennent la route sans nouvelles chansons mais avec une énergie intacte. Actif entre 1976 et 1986, Téléphone a vendu au total quelque six millions d'albums.

Evoquée depuis de longues années mais jamais concrétisée, cette "reformation" était visiblement très attendue par les fans: "plus de 450.000 places" ont été vendues lors de la mise en vente des 45 premiers concerts, a annoncé le producteur Gérard Drouot, en annonçant huit concerts supplémentaires. Selon le site du groupe, près de la moitié des concerts affichent déjà complet.

"Ils ne reforment rien du tout, ils jouent ensemble"

Plusieurs tentatives de reconstitution du célèbre groupe de rock français avaient déjà eu lieu en 1999 puis en 2010, mais n'avaient pas abouti, notamment en raison des dissensions existant avec la bassiste, Corinne Marienneau, quatrième membre du groupe. Comme lors de leurs concerts de retour, en septembre, Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et le batteur Richard Kolinka ont joué avec le bassiste Aleksander Angelov ("Alex").

"S'ils ont envie de jouer ensemble personne ne peut ni leur interdire, ni leur reprocher, mais ils reforment rien du tout, ils jouent ensemble", avait regretté la bassiste écartée, sur RTL en septembre.

Le 40e anniversaire de la création du groupe (1976) et le 30e de sa disparition (1986) ont donné lieu à plusieurs rééditions à l'automne, ainsi que la sortie d'un album hommage avec des reprises par la jeune génération.

Depuis la fin de Téléphone, Jean-Louis Aubert (61 ans), souvent accompagné de Richard Kolinka (62 ans) à la batterie, et Louis Bertignac (62 ans) ont connu le succès en solo et avaient déjà ponctuellement rejoué les morceaux de Téléphone.

R.I avec AFP