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Qui est Kaotik 747, le rappeur attendu à la manifestation des policiers ce mercredi?

Le rappeur Kaotik 747

Le rappeur Kaotik 747 - Instagram

L'artiste niçois, très engagé, participera ce mercredi à la mobilisation des policiers qui se déroule à Paris.

"Sans arme, ni haine, ni violence". Ce slogan, c'est celui de Kaotik 747, rappeur indépendant qui participera ce mercredi à la manifestation des policiers à Paris. À 38 ans, cet artiste originaire de Nice se démarque par ses prises de positions pro-forces de l'ordre. La semaine dernière, il a ainsi sorti un titre intitulé Fils de flic.

"Fils de flic raconte la descente aux enfers d'un adolescent harcelé et violenté car celui-ci était fils de policier", explique sur Youtube l'artiste, qui a ainsi tenu "à mettre en lumière un problème réel", et dédie son morceau "aux fils de policiers, fils de pompiers, fils de militaires, fils de gendarmes".

Du rap à texte, sans aucune insulte

Père de famille et supporter de l'OGC Nice, Kaotik 747, de son vrai nom Karim Bouchagour, est le fils "d’une maman au statut plus que précaire et d’un papa totalement absent", et a été adopté à l’âge de neuf mois, selon le site Nice Music Live.

Cet ancien enfant de la DASS est décrit comme un artiste "bercé par les chansons de Daniel Balavoine ou encore Eminem", qui aime "pratiquer un rap à texte, sans aucune insulte ni haine, tout en ciblant des thèmes de société qui lui sont chers". Une position qui lui doit de se faire refuser par des maisons de disque, qui jugent son rap "trop propre".

En 2019 déjà, il s'était fait remarquer en sortant #Projet18, un clip pour dénoncer les agressions contre la police et les secours, présenté lors d'une projection en présence du maire Christian Estrosi et du préfet Bernard Gonzalez. La vidéo, dans laquelle jouent de vrais policiers, avait été financée à hauteur de 10.000 euros par la municipalité niçoise.

"Un copain pompier m'avait parlé de son expérience. J'ai mis une demi-heure à écrire le texte et un an à monter le projet", confiait alors le rappeur au Parisien.

SI Kaotik 747 "aime écrire et chanter sur des sujets de société", ses prises de positions dérangent: il a reçu des menaces de mort, indiquent nos confrères de CNews. Mais le principal intéressé, lui, s'étonne de ne pas voir plus d'artistes défendre les forces de l'ordre.

"Je ne trouve pas normal d’être le seul à prendre la défense de ces fonctionnaires qui sont trop souvent victimes d’agressions et de violences", confie-t-il au site. "Je voudrais voir plus d’artistes s’engager et prendre des positions républicaines. Je suis révolté quand j’entends d’autres rappeurs cracher sur la police".

C'est justement sa singularité qui lui a valu de se faire repérer par les policiers en marge de la manifestation de mercredi. Les principales organisations syndicales représentatives de la police nationale m’ont convié à venir chanter le 19 mai prochain, en tête du cortège d’une manifestation qui sera organisée à Paris", explique-t-il.

Engagé pour la bonne cause

L'artiste, surnommé "Kao", est aussi un rappeur qui s'engage pour les plus démunis et dans les causes qui lui tiennent à cœur. En décembre 2019, il avait réuni pas moins de 40 célébrités, dont Yannick Noah, Soprano ou encore Franck Dubosc, dans son clip Petits Anges. Le but: récolter des fonds pour la Fondation Lenval, qui vient en aide aux enfants malades.

"En tant que parrain d'une association, j'ai passé du temps avec un petit, condamné. Sa mère n'était pas triste, mais pleine d'émotion et d'amour. Cela a été un électrochoc quand j'ai appris le décès, je me suis dit que je ferai le plus beau clip de France pour les enfants malades", avait-il raconté au Parisien lors de la sortie du clip.

En mars dernier, il s'était mobilisé pour venir en aide à Paloma, une jeune fille de 17 ans atteinte d'une maladie génétique.

Kaotik 747 avait tourné avec elle une vidéo, afin de sensibiliser le public à la Neurofibromatose de type II, et de mettre en lumière l'association créée par les parents de l'adolescente.

Nawal Bonnefoy