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"Moi, normalement je suis morte": Diam's se raconte à l'occasion de la sortie de son documentaire

Diam's dans la bande-annonce de "Salam"

Diam's dans la bande-annonce de "Salam" - Capture d'écran Twitter - @brutofficiel

L'ancienne rappeuse a accordé deux interviews, au Parisien et à Brut, alors que le documentaire qui revient sur son histoire est présenté à Cannes ce jeudi.

Une prise de parole rarissime. Juste avant la présentation du documentaire Salam au festival de Cannes, dans laquelle elle se raconte, l'ancienne rappeuse Diam's a donné une interview au Parisien et une autre à Brut, publiées ce jeudi. Elle y revient notamment sa conversion à l'islam, ses difficultés à vivre son succès sur scène ou encore sur la musique.

"J'ai vraiment trouvé la paix", assure aujourd'hui l'artiste qui évoque dans le documentaire des tentatives de suicide ou encore une hospitalisation en hôpital psychiatrique.

Aujourd'hui très éloignée de la scène musicale, celle qui est devenue mère de famille vit aux Émirats arabes unis. "L'actualité musicale ne m'intéresse pas", affirme-t-elle, confirmant qu'elle ne reviendra pas dans ce monde malgré des textes prononcés dans le documentaire, dont un extrait a été diffusé pour une bande-annonce cette semaine.

"Pour moi, ça n’est pas de la musique, ce sont des textes a cappella que j’ai enregistrés parce que je voulais m’adresser directement aux gens. Et mes producteurs ont fait un habillage musical. Mais aujourd’hui, vraiment, ça n’est plus mon monde", explique-t-elle au Parisien.

Diam's, une "miraculée"

Diam's revient également sur sa conversion à l'islam. Alors que des images la montrant porter le voile avait suscité beaucoup de questionnements il y a plusieurs années, elle assure que la prière "lui fait du bien" et en profite pour raconter son rapport à la religion.

"Le voile, c’est quelque chose que vous voyez tous, mais c’est un pas dans un cheminement, où il y a aussi la prière, le ramadan… Que je nourrisse l’orphelin (avec son association Big Up), que je prie, que je jeûne ou que je porte le voile, ce sont des pratiques qui me permettent de me rapprocher de Dieu et d’être plus proche de la vie", déclare-t-elle. Diam's assure que si elle n'avait pas "ouvert le Coran un soir sur une plage de l'île Maurice", elle se serait "vraiment foutue en l'air".

Dans l'interview diffusée sur Brut, elle estime aujourd'hui être une "miraculée". "Moi, normalement je suis morte", explique-t-elle.

Le burkini, un "non-sujet"

Questionnée sur le burkini, présent dans l'actualité ces derniers jours en raison d'une mesure prise par la mairie de Grenoble, l'ancienne artiste botte en touche: "Pour moi, c’est un non-sujet qui revient pour faire oublier plein de trucs. À l’époque, j’étais vachement frontale sur la politique, aujourd’hui je ne le serais plus du tout. (...) Je suis loin de ça et je réclame le droit de ne pas en parler".

Aujourd'hui, Diam's vit avant tout des revenus de ses albums. Elle possède également une fondation, Big Up, qui aide un orphelinat au Mali. Son agence, Hegire, qui devait organiser des pèlerinages à la Mecque est "en sommeil" pour le moment, mais pourrait faire son retour. La sortie du documentaire se fera en salle pendant deux jours les 1er et 2 juillet, avant sa diffusion sur la plateforme BrutX.

Anthony Audureau