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Les Clodettes réclament leurs droits à l'image en justice

Claude François et ses Clodettes chantant "Alexandrie, Alexandra" sur TF1, le 26 novembre 1977.

Claude François et ses Clodettes chantant "Alexandrie, Alexandra" sur TF1, le 26 novembre 1977. - -

Douze anciennes danseuses de Claude François sauront jeudi si la justice leur accorde le dédommagement qu'elles réclament au titre de la diffusion d'images de leurs spectacles.

Les Clodettes ne veulent pas avoir dansé pour des clopinettes. Loin des plateaux et des paillettes, douze ex-danseuses de Claude François sauront jeudi si la justice leur octroie à chacune les 16.000 euros réclamés pour la diffusion de leurs chorégraphie, tant à la télévision qu'en DVD.

Aujourd'hui quinquas ou sexagénaires, ces douze danseuses sont des vétérantes - les plus anciennes de la vingtaine de Clodettes qui se sont succédées aux côtés du chanteur entre 1966 et 1978. Trente-cinq ans après sa mort, elles s'estiment lésées alors que leurs chorégraphies continuent de faire recette, tant sur la TNT que dans les DVD consacrés à "Cloclo". Ainsi, elles estiment n'avoir touché que 100 à 300 euros par an de droits depuis 2010.

En février 2012, elles décident donc d'assigner en justice la Spedidam, la Société de perception et de diffusion des droits des artistes-interprètes. "On est toujours dans l'actualité et la Spedidam a collecté de l'argent avec la varité sans nous le reverser. On se fait avoir", dénonce alors Lydia "Kelly" Naval, une ex-Clodette de 63 ans dont six passés au côté de "Cloclo".

"Opacité"

L'avocat des danseuses, Me Daniel Richard, dénonce "l'opacité" dans la gestion de la rémunération des Clodettes. Pour lui, la Spedidam n'a fait "aucun effort" pour identifier les participations des Clodettes aux enregistrements télévisées. Il accuse également la société d'avoir elle-même touché des droits après la commercialisation de DVD sur les spectacles.

La Spedidam s'est défendue par la voie de son avocate, Me Isabelle Wekstein, en pointant "le manque d'informations" sur les feuilles de présence. "Pour qu'il y ait des droits, il faut identifier les exploitations des chorégraphies et les participations des demanderesses à ces enregestrement." Mais pour elle, cela a été fait. "Il a fallu les compléter par d'autres éléments. Cela a pris du temps, mais cela a abouti."


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Mathilde Tournier avec AFP