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Musique

Le tribunal de Paris suspend la vente d'objets de Georges Brassens

Georges Brassens en octobre 1972

Georges Brassens en octobre 1972 - AFP

La vente de ces 400 lots a été suspendue en raison d'un litige entre ses héritiers et la descendante d'un proche.

Le tribunal de Paris a décidé jeudi de suspendre la mise en vente de plus de 400 objets ayant appartenu à Georges Brassens, selon une ordonnance dont l'AFP a eu connaissance, sur fond de bataille entre héritiers et descendante d'un proche.

Cartes postales, lettres personnelles, carnets de chansons, de correspondances amoureuses et de réflexions, ces biens avaient été jusqu'ici conservés par Françoise Onténiente, fille du secrétaire et ami de Georges Brassens, Pierre Onténiente.

Ce dernier, mort en 2013, avait hérité d'une maison de la part du poète ainsi que de l'usufruit d'une seconde maison dans Paris. Depuis, l'héritage du chanteur français, particulièrement généreux avec ses proches et amis de son vivant, tiraille la famille Cazzani, héritiers directs de Brassens, et Françoise Onténiente.

Une vente estimée à un million d'euros

La suspension de la vente, ordonnée jusqu'à ce que le litige soit tranché sur le fond, "est une décision raisonnable car elle protège le trésor de Brassens dans son ensemble", a déclaré à l'AFP Maïa Kantor, l'avocate de Serge Cazzani, neveu de Georges Brassens.

La société Gros et Delettrez, qui devait s'occuper de la vente aux enchères samedi à l'hôtel Drouot à Paris, a été condamnée à verser à Serge Cazzani la somme de 5.000 euros, au titre des frais de procédure engagés par l'autre partie.

Parmi les 400 lot, dont la somme de mise à prix avait été estimée à un million d'euros, une centaine sont "très précieux sur le plan artistique et historique", selon l'avocate Maïa Kantor. "L'idée est d'archiver ces documents et d'en faire part à des institutions publiques et nationales comme la BNF (Bibliothèque nationale de France, ndlr) ou la ville de Sète", sa ville natale, suggère-t-elle.

B.P. avec AFP