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Musique

Le Printemps de Bourges ouvre la saison des festivals avec Jean-Louis Aubert

Le rockeur, devenu ces derniers mois un symbole de la résilience des artistes privés de concerts, lance le Printemps de Bourges, premier rendez-vous culturel d'importance depuis la crise sanitaire.

Jean-Louis Aubert a ouvert mardi 22 juin la saison des festivals d'été au Printemps de Bourges, premier rendez-vous culturel d'importance depuis la crise sanitaire.

Accompagné des quatre musiciens de son groupe, Les Sculpteurs de Vent (nom tiré d'un de ses derniers titres), le chanteur, tout de noir vêtu, a proposé un set résolument rock. "Vous voulez voyager? Allez, en voiture!", a-t-il lâché, en forme, avant d'entonner Les Plages, un de ses nombreux tubes.

Sur New York avec toi, troisième titre, le public n'a pas résisté et s'est levé pour danser devant les sièges. Le retour des concerts debout ne se fera - officiellement - qu'en juillet, comme l'a annoncé lundi la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.

Symbole de la résilience des artistes privés de concerts

Aubert, 66 ans, est devenu un symbole de la résilience des artistes privés de concerts pendant plus d'un an. Tel un "cyber-troubadour", selon ses mots, le rockeur fut un des premiers à faire des lives sur les réseaux sociaux, en se filmant avec son téléphone pendant le premier confinement. Il a depuis poussé plus loin l'expérience avec un livestream dans un univers virtuel en début d'année 2021. Et entre les deux, il a été opéré à coeur ouvert à l'été 2020.

La billetterie du Printemps a fait le plein dès la mise en vente fin mai, avec 10.000 spectateurs attendus sur six jours. Mais le Printemps accueille d'ordinaire 200.000 personnes, comme pour sa dernière véritable édition en 2019 (il n'y avait eu qu'une scène symbolique décalée en septembre 2020 avec des artistes émergents). Mais les festivaliers de Bourges ne bouderont pas leur plaisir, jusqu'à dimanche, avec des têtes d'affiche comme Catherine Ringer, Alain Souchon, Feu ! Chatterton, Gaël Faye, Pomme, Suzane, Philippe Katerine, Sébastien Tellier ou encore Georgio.

Ce n'est pas le cas partout. Nombre de grands festivals dans les musiques actuelles ont en effet renoncé en raison des contraintes sanitaires, tels Solidays (qui fera tout de même un mini-évènement dédié aux soignants en juillet), le Hellfest, le Main Square ou encore Rock en Seine. Et les gros rendez-vous qui se tiendront, comme les Vieilles Charrues ou les Francofolies en juillet, redoublent d'efforts de communication pour expliquer les modalités d'un pass sanitaire qui rebute nombre de festivaliers.

J.L. avec AFP