Le nombre de discothèques divisé par deux en trente ans
La fête est finie. Le nombre de discothèques en France a été divisé par deux en 30 ans, selon une étude de la Sacem relayée par Le Parisien mardi (article payant).
Les chiffres de la Sacem, la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique, sont éloquents: il y avait près de 4.000 boîtes de nuit en France dans les années 80. Elles ne sont plus que 2.200 aujourd'hui. En revanche, note dans Le Parisien Isabelle Fauvel, de la Sacem, les dancefloors sont devenus des usines. Quelque 60% d'entre eux ont une capacité d'accueil de 200 à 1.000 personnes.
Danser, boire et fumer
Les années 2008 à 2010 ont été particulièrement difficiles pour le monde de la nuit. Près de 800 discothèques ont ainsi fermé durant cette période.
Danser sur de la musique très forte, boire et fumer, les activités de base du "clubbeur" ont également été compliquées avec le temps. Depuis janvier 2008, il est en effet interdit de fumer dans les bars, discothèques et débits de tabac. "Il a fallu que les discothèques s'adaptent en créant des fumoirs, des systèmes d'insonorisation ou des navettes pour raccompagner les clients qui ont trop bu", explique aussi Isabelle Fauvel dans le quotidien.
Enfin, pour Catherine Espinasse, psychosociologue citée par Le Parisien, les trentenaires se sont rangés, leurs folles nuits en boîtes remplacées par de folles nuits biberon ou au théâtre et au restaurant. Et les plus jeunes trouvent les discothèques trop chères "et préfèrent organiser leurs propres soirées".