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Musique

La chanteuse marocaine Dounia Batma inculpée pour atteinte à la vie privée

Dounia Batma dans le clip de "Nadmana"

Dounia Batma dans le clip de "Nadmana" - Capture d'écran YouTube - AlTurk Production

La chanteuse est soupçonnée d'être impliquée dans la tenue de comptes Instagram et Snapchat, qui relayaient des conversations compromettantes attribuées à d'autres célébrités.

La chanteuse marocaine Dounia Batma a été inculpée lundi et interdite de quitter le Maroc pour liens présumés avec des comptes Instagram et Snapchat anonymes qui calomnient et colportent des rumeurs sur d'autres stars marocaines.

Selon l'agence officielle MAP, le juge d'instruction du tribunal de première instance de Marrakech a décidé de poursuivre la chanteuse de 28 ans, ainsi que sa soeur, pour "participation à l'accès frauduleux au système de traitement informatique des données et diffusion d'images et de déclarations d'autrui sans son consentement, dans le but de nuire ou de diffamer".

Chanteuse populaire dans le monde arabe, en particulier dans les pays du Golfe, Dounia Batma est originaire de Casablanca où elle a grandi dans une famille d'artistes. Finaliste de l'émission Arab Idol en 2012, elle est très active sur les réseaux sociaux, en particulier sur Instagram où elle compte 5,4 millions de fans. Son dernier clip Nadmana, publié il y a deux mois, cumule près de 10 millions de vues sur Youtube. 

Des comptes anonymes relayant des rumeurs

Le juge d'instruction a ordonné le dépôt d'une caution de 400.000 dirhams (environ 37.000 euros). Selon la presse locale, la star, qui vit entre le royaume et Bahreïn, a été interdite de quitter le territoire. Son procès doit débuter le 10 février. 

Elle est soupçonnée d'être parmi les instigateurs de comptes Instagram et Snapchat anonymes, aujourd'hui supprimés, qui diffusaient jusqu'il y a peu des conversations privées attribuées à d'autres artistes, photos intimes et rumeurs. Ce qui a valu à ces comptes plusieurs plaintes et l'ouverture d'une enquête.

D'autres personnes mises en cause dans cette affaire ont été placées en détention au cours de ces derniers mois, d'après des médias marocains.

BP, avec AFP