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Johnny : le Dr Delajoux et Jean-Claude Camus ont rendez-vous au tribunal

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Le chirurgien de Johnny Hallyday poursuit Jean-Claude Camus pour diffamation et injures. Il avait qualifié de "massacre" l'opération du dos réalisée surle chanteur. L'affaire est jugée ce vendredi.

Les faits remontent à 2009. Souffrant d'une hernie discale, Johnny Hallyday était passé sur la table d'opération du chirurgien Stéphane Delajoux, qui avait dû intervenir de nouveau quelques jours plus tard. Le lendemain, le chanteur avait pris l'avion pour Los Angeles où une infection avait conduit à son hospitalisation en urgence et à une nouvelle opération sur place.

"Boucher"

Interrogé sur les ondes de plusieurs radios, Jean-Claude Camus avait alors assuré que l'opération avait été qualifiée de "massacre" par les chirurgiens américains qui avaient opéré à leur tour le chanteur. Toujours selon Jean-Claude Camus, les médecins américains avaient parlé de leur confrère français en le surnommant le "boucher".

Des termes qu'il était le premier à employer publiquement, selon l'avocate du chirurgien, Stéphane Delajoux, et qui lui valent d'être poursuivis pour diffamation et injures.

"Pour le conseil de l'ordre, il ne doit plus exercer"

Pour sa défense, Jean-Claude Camus a fait valoir qu'il n'avait fait que rapporter "des propos de la famille et de l'hôpital américain".

Son avocat Me Daniel Vaconsin s'étonne des "sommes considérables", quelque 145.000 euros de dommages et intérêts que demande le dr Delajoux.

Un montant à la hauteur du préjudice subi par le chirurgien, qui devrait être présent à l'audience, selon son avocate Me Julia Stasse, du cabinet Temime. "Ca va mieux, il s'en sort, mais ça été difficile, et pendant longtemps", explique l'avocate au sujet des répercussions de l'affaire sur son client.

Sous le feu des projecteurs et des critiques lors de l'hospitalisation de johnny Hallyday à Los Angeles, Stéphane Delajoux avait déjà poursuivi et fait condamner fin mai Me Olivier Metzner, alors avocat de l'Ordre des médecins, pour avoir dit dans la presse : "Pour le conseil de l'Ordre, il ne doit plus exercer".

L'organisme avait été saisi par les avocats de Johnny Halliday, qui accusaient le chirurgien d'avoir manqué de rigueur, mais un accord global mettant fin à cette action a été signé en février. Le chirurgien exerce toujours.

M.R. avec AFP