"J'ai fait une gaffe": accusé de faire l'apologie du viol conjugal, Tayc va réécrire sa chanson "Quand tu dors"

Tayc a retiré temporairement des plateformes un titre extrait de son album Room 96, dévoilé pour la Saint-Valentin, et accusé de faire l'apologie du viol conjugal.

À l'occasion de la Saint-Valentin, le chanteur Tayc a dévoilé un nouvel album, Room 96. Mais quelques heures après sa mise en ligne, un titre, Quand tu dors, a fait polémique sur les réseaux sociaux, accusé de faire l'apologie du viol conjugal.

Dans ce titre, l'artiste de 26 ans met en scène un homme qui propose à sa femme d'imaginer un scénario pour pimenter leur vie de couple: de retour chez lui après le travail, il trouve sa compagne déjà endormie et décide "de la surprendre" et de faire "rêver son corps".

"J'suis rentré mais tu dors. Je dois te réveiller [...] J'dois faire rêver ton corps. Je t'en supplie, dors encore, dors encore", chante-t-il dans le premier couplet du titre.

Et d'ajouter dans le refrain: "Pourquoi te le dire? Pourquoi prévenir? T'es tellement belle quand tu dors."

"Je vais vraiment mieux l'écrire"

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont dénoncé le sens de ces paroles "Tayc qui romantise le viol dans 'quand tu dors', on en parle? 2023, et on en est toujours là. La culture du viol c’est vraiment grave", écrit une utilisatrice sur Twitter.

Rapidement, l'interprète de N'y pense plus a tenu à clarifier la situation et s'est exprimé dans un communiqué publié sur Twitter et supprimé depuis. L'artiste y expliquait davantage le sens de son morceau et assurait qu'à "aucun moment il n'était question de relation intime sans consentement".

"C’est un couple. Cette femme dort. Son homme rentre, la voit, la réveille, et décide d’embellir leur nuit", précisait Tayc dans son communiqué.

Puis, dans la soirée, le chanteur a de nouveau pris la parole en vidéo et dans un communiqué, cette fois pour annoncer le retrait temporaire de Quand tu dors des plateformes afin d'en réécrire les paroles "comme il se doit".

"Je prends conscience, après avoir lu vos retours et échangé avec nombre d’entre vous et mes proches, que je n’avais pas anticipé qu’il puisse être compris de cette manière et véhiculer, bien malgré moi, un message de banalisation d’actes et de comportements que je condamne avec fermeté", assure-t-il dans son communiqué.

Et de conclure: "Lyricalement je me suis trompé, j'ai fait une gaffe. Je l'ai supprimé et il ressortira dans quelques jours. Je vais vraiment mieux l'écrire parce que je vous le dois."

Carla Loridan