BFMTV
Musique

Fête de la musique à l'Élysée: après le Covid-19, Jean-Michel Jarre espère une "renaissance"

Le musicien dirige un spectacle de musique électronique ce lundi dans la Cour d'honneur de l'Elysée, durant lequel il se produira lui-même. Un symbole, après la mise à l'arrêt du secteur culturel à cause du coronavirus.

Un nouveau pas vers l'après-Covid. Ce lundi soir, l'Élysée va célébrer la fête de la musique au rythme des sonorités électroniques de plusieurs acteurs du monde de la nuit . Le tout sous la supervision de Jean-Michel Jarre, chargé de la programmation de ce concert en plein air dans la Cour d'honneur. Un symbole, selon le musicien, après des mois particulièrement difficiles pour le secteur:

"Cette année, il a été décidé qu'on puisse célébrer les musiques électroniques qui ont tellement souffert pendant cette pandémie et qui continuent à souffrir, dans la cour de l'Élysée, haut-lieu de la République qui au fond nous appartient à tous", explique-t-il sur BFMTV, en direct de la Cour d'honneur. "On en profite pour remercier le locataire des lieux de nous avoir conviés à faire du bruit dans sa cour.

"Le coup d'envoi d'une vie qu'on espère normale"

La crise du coronavirus a porté un coup particulièrement brutal aux musiques électroniques, avec la fermeture prolongée des discothèques. Alors que le monde de la nuit entrevoie le bout du tunnel, avec un retour des concerts debout dès le 30 juin et la réouverture des boîtes de nuit le 9 juillet (avec des jauges restreintes et sur présentation d'un pass sanitaire), Jean-Michel Jarre espère un renouveau:

"Cette fête de la musique est le coup d'envoi d'une vie qu'on espère normale, notamment pour le secteur de la musique qui a tant souffert, et la volonté de changer de paradigme, de rendre à la musique les égards qu'elle mérite", se réjouit-il. "C'est le coup d'envoi symbolique d'une renaissance [...] C'est l'idée de partager au début de cet été que l'on espère démasqué et debout, de pouvoir lancer cette saison de festivals."

Pour autant, les mesures sanitaires n'ont pas été oubliées: des tabourets ont été installés, afin que l'assistance (composée de jeunes bénéficiaires du pass culture et de commerçants alentours touchés par la crise) ne soit pas debout. "On sent qu'on va bientôt être debout, mais comme nos ancêtres les homo sapiens, il faut se lever progressivement", plaisante Jean-Michel Jarre. "On est en cours de levage, mais on est encore assis pour quelques jours."

Les femmes à l'honneur

"On m'a confié la programmation de cette soirée, et il m'a semblé important de montrer la diversité de ces musiques et la place des femmes dans la musique électronique, qui est importante", poursuit-il.

"Il y a un programme très intéressant avec un artiste comme NSDOS qui est un artiste multimédia, musicien expérimentateur, danseur... Il y a aussi Irène Dresel, une DJ qui fait une techno florale, poétique, délicate, elle pourrait être une enfant de Prévert 2.0. Et puis il y a notre icône nationale disco-electro, Marc Cerrone, et une artiste qui s'appelle Glitter qui fait une musique plus ensoleillée, sensuelle et festive, et j'aurai le plaisir de clôturer cette soirée vers 22 heures." Le tout sera retransmis sur Culturebox et Facebook.

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV