BFMTV
Musique

Evasion fiscale: "On n'est pas résidents suisses" rétorque Laeticia Hallyday

-

- - -

Soupçonné de ne pas remplir leurs obligations fiscales par la radio suisse romande RTS, le couple Hallyday réagit.

Johnny Hallyday est-il un évadé fiscal? La radio suisse romande le suppose à travers... les réseaux sociaux. La RTS a suivi les déplacements du couple à la trace via des photos géolocalisées et datées que le couple Hallyday a publié sur Twitter, Facebook et Instagram.

Résultat: la famille ne passerait que deux semaines par an dans leur chalet suisse de Gstaad, très loin des six mois et un jour nécessaires pour bénéficier de l'avantageux forfait fiscal suisse. Au cœur de la polémique, le couple a décidé de sortir du silence par la voix de Laeticia Hallyday, invitée d'Europe1 ce vendredi. "C'est aberrant" s'est désolée la femme du rockeur. "Nous ne sommes plus résidents suisses", a-t-elle poursuivi.

Galut: "il doit clarifier sa situation"

De son côté, Johnny Hallyday s'est fendu d'un tweet, disons, plus direct: "ces journalistes sont des imbéciles je suis résident US, et pas résident suisse".

@lili88120 ces journalistes sont des imbéciles je suis résident US, et pas résident suisse,
— Johnny Hallyday (@JohnnySjh) 16 Janvier 2014

Le député socialiste Yann Galut, ex-rapporteur du projet de loi sur la fraude fiscale à l'Assemblée nationale, avait auparavant appelé le chanteur à clarifier sa situation.

"Si ces révélations s'avèrent réelles, Jean-Philippe Smet passerait de la catégorie d'exilé fiscal, qui bien que parfois immorale est légale, à la catégorie des évadés fiscaux, elle, particulièrement scandaleuse et totalement répréhensible", a-t-il écrit dans un communiqué jeudi.

"A ce titre, il pourrait être poursuivi par la justice française pour avoir organisé une fraude à l'impôt", ajoute-t-il, réclamant également à Bercy de vérifier ses dires.

Interrogé à ce sujet, le ministre du Budget Bernard Cazeneuve s'est retranché vendredi derrière le secret fiscal. "Johnny Hallyday est un citoyen qui, comme tous les autres, doit acquitter ses impôts dans les conditions de droit votées par le Parlement", a-t-il dit sur Europe 1. "Pour y veiller et faire en sorte que ça soit le cas, je dois me conformer à un principe simple qui s'appelle le secret fiscal".

Saber Desfarges (vidéo: Kelly Laffin et Elisa Tranin)