Dominique A, Lou Doillon, C2C: des Victoires au palmarès exigeant

Lou Doillon, C2C, Dominique A et Oxmo Puccino : les 28e Victoires ont misé sur la qualité et sur l'exigence pour un palmarès qui montre que la chanson française a de beaux jours devant elle.

Ces 28e Victoires de la musique avaient le charme de l'hétéroclyte. Tandis que Véronique Sanson interprétait son titre Amoureuse pour les 40 ans du morceau, les rappeurs en vogue Sexion d'Assaut l'emportaient à l'applaudimètre... Mais pas au palmarès.

Côté palmarès, les 600 membres de l'Académie des Victoires ont privilégié la qualité et l'exigeance. Preuve en est avec les artistes masculin et féminin de l'année : Dominique A. et Lou Doillon se sont ainsi imposés devant des artistes plus populaires comme -M- et La Grande Sophie, qui partaient pourtant favoris.

C2C, le coup de coeur

L'actrice Lou Doillon, fille de Jane Birkin, a marché dans les traces de sa mère en se révélant aussi douée pour la chanson que pour la scène. Cinq mois après la sortie de son premier album Places, elle a été sacrée artiste féminine de l'année aux détriments de Céline Dion, Françoise Hardy et La Grande Sophie. Cette dernière peut toutefois se rassurer avec l'album de chansons de l'année.

Autre révélation de l'année 2012, les quatre DJ de C2C, réel coup de coeur des 600 membres du jury : avec leurs samples rétro et leurs scratches endiablés, ils ont raflé quatre Victoires, donc celle de l'album électro et du clip de l'année.

Entre énergie rock et poésie

Mais les C2C n'ont pas été les seuls à séduire par leur énergie. Les rockeurs aux accents funk de Shaka Ponk et de Skip The Use, connus pour leurs riffs puissants et leurs prestations explosives, ont respectivement décroché la Victoire du spectacle musical et celle de l'album rock.

Plus intimistes, plus poétiques, plus intellectuels peut-être aussi, les choix de Dominique A en artiste masculin de l'année, d'Oxmo Puccino en album de musiques urbaines et de Camille pour la chanson de l'année avec Allez, allez, allez. Là, il n'était plus question de révélations, mais de brillantes confirmations.