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Ces chansons de l'Eurovision qui sont devenues des tubes

Le groupe Abba, qui a remporté pour la Suède, l'Eurovision en 1974.

Le groupe Abba, qui a remporté pour la Suède, l'Eurovision en 1974. - Olle Lindeborg - AFP

Si l'Eurovision n'a pas laissé de souvenirs impérissables ces dernières années musicalement parlant, le concours a livré au fil de son histoire des morceaux qui sont devenus de gros tubes planétaires.

Alma est dans les starting blocks. La candidate française à l'Eurovision 2017 a un peu la pression, pile 40 ans après la dernière victoire française, celle de Marie Myriam. Mais même si elle gagne, pas sûr que sa chanson reste dans les annales. D'ailleurs, qui se souvient du solo de flûtiau de Only teardrops, le titre vainqueur de 2013? De la chanson gnangnan et insupportable des deux Azerbaïdjanais Ell & Nikki, Running Scared? Ou même du Hard Rock Hallelujah des Finlandais Lordi qui avaient bousculé un peu la traditionnelle variété sucrée? Et la barbe veloutée de Conchita Wurst a plus marqué les esprits que sa chanson Rise like a phoenix.

Pourtant, depuis 1956, l'Eurovision a livré son lot de tubes et de morceaux entêtants. Pas forcément des titres gagnants d'ailleurs. A commencer par Nel Blu dipinto di blu (Volare), de Domenico Modugno, en 1958, coiffé cette année-là au poteau par un Français, André Claveau, crooner à noeud pap', sombré dans l'oubli avec son Dors, mon amour.

> Volare, 1958

"Dans le bleu peint en bleu", dit la chanson de Domenico Modugno, passé à la postérité sous le simple titre de Volare. On se souvient des reprises de Dalida ou de celle de Gipsy King, mais il y en a eu plus de 100. Un peu tout le monde s'y est frotté, de Louis Armstrong à Paul McCartney. Et même David Bowie, qui en a fait une version assez planante.

> Poupée de cire, poupée de son, 1965

En 1965, France Gall remporte l'Eurovision, sous pavillon luxembourgeois. Comme pour Les sucettes à l'anis de la douce (et naïve) Annie, c'est Serge Gainsbourg qui a signé paroles et musique. "Pendant le Concours, j'ai peu vu Serge, a depuis raconté France Gall. Les musiciens avaient sifflé la chanson dès la première répétition. Ils désapprouvaient complètement ce rythme de cavalerie alors que les autres candidats faisaient dans le sirupeux. Il en a eu marre et il est parti". Le titre a propulsé la jeune chanteuse au firmament. Notamment au Japon où il a particulièrement cartonné.

> Waterloo, 1974

Comme la plupart des titres d'ABBA, Waterloo, qui a remporté l'Eurovision pour la Suède en 1974, a été un gros tube. Le morceau a même été élu, en 2005, à l'occasion des 50 ans de l'Eurovision, "meilleure chanson à avoir été présentée au concours". Et puis on ne se lasse jamais de revoir les tenues des membres féminins, les deux A du groupe, Agnetha Fältskog et Anni-Frid Lyngstad.

> Ding-a-Dong, 1975

Pas vraiment une chanson à texte, mais un titre-onomatopée, dans la veine des Diggi-Loo Diggi-Ley, La, la, la, Boom Bang-a-Bang ou autres A-Ba-Ni-Bi, très prisés à l'Eurovision. Et surtout un air qu'on n'oublie pas. Les interprètes de Ding-a-Dong, un groupe néerlandais appelé Teach-In, n'est, lui, pas passé à la postérité. La chanson a été reprise la même année par Rika Zaraï en français, sous le titre Le petit train.

> L'Oiseau et l'enfant, 1977

Une chanson qu'on écoute évidemment avec beaucoup de nostalgie, parce qu'elle évoque notre splendeur passée. L'époque bénie où la France remportait le concours régulièrement. L'Oiseau et l'enfant a été la cinquième et dernière victoire de la France à l'Eurovision. Cette année-là, la jeune Marie Myriam, âgée de 20 ans, a devancé Michèle Torr, qui concourait pour Monaco, avec le titre Une petite Française.

Magali Rangin
https://twitter.com/Radegonde Magali Rangin Cheffe de service culture et people BFMTV