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Tailleur-pneu et robe "Chimère": dans les coulisses de l'exposition "Thierry Mugler: Couturissime":

Au programme de cette expo, qui se tient au musée des Arts Décoratifs, un monde où les mannequins sont à mi-chemin entre les humains et des créatures, et où les silhouettes sont futuristes.

En marge de la Fashion Week qui se déroule actuellement à Paris, Thierry Mugler est mis à l'honneur à l'occasion de l'exposition "Thierry Mugler: Couturissime", qui démarre ce jeudi au musée des Arts Décoratifs à Paris. Au programme, un monde peuplé de mannequins à mi-chemin entre les humains et des créatures, et de silhouettes pointues et futuristes. Mercredi soir se tenait le vernissage de cette exposition. BFMTV y était.

"J'ai fracassé des idées, des clichés, des barrières", nous a raconté Thierry Mugler. "C'est irrésistible, la guerre contre le cliché. C'est l'idée d'apporter de la joie, et je crois que ça marche, les gens sont plutôt joyeux en sortant".

L'une des robes les plus chères dans l'histoire de la mode

Parmi les pièces exposées, un "tailleur-pneu" issu de la collection Haute Couture printemps-été 1990 fait de cuir et de caoutchouc - le créateur adorant s'inspirer de l'univers de l'automobile. Dans la même veine, une combinaison Harley Davidson avec un corset en guidon de moto, vue sur Emma Sjöberg dans le clip Too Funky de George Michael.

"C'est pas trop, mais toujours plus", nous a dit Jean Paul Gaultier, très fan du travail de Mugler. "Toujours plus aventureux, toujours à la recherche, toujours créatif, toujours au-delà de, toujours plus loin et plus. C'est extraordinaire. Toujours très vivant et surprenant".

La pièce maîtresse de l'exposition est la robe "Chimère", portée par Adriana Karembeu pour le défilé haute couture automne-hiver 1997-1998. Une robe d'exception, qui a demandé deux ans de fabrication: chaque écaille est peinte à la main. Elle est considérée comme l'une des robes les plus chères de l'histoire de la mode.

Amanda Lear, qui a défilé à plusieurs reprises pour Thierry Mugler, égrène ses souvenirs:

"A chaque fois, il ne fallait pas manger avant et il me serrait tant la taille que je ne pouvais plus respirer!", s'est-elle amusée. "C'est un grand créateur avec beaucoup d'imagination et très théâtral. Il faut oser, et j'aime les gens qui osent, pas politiquement corrects".

Lorène de Susbielle avec Nawal Bonnefoy