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Maintien de la fermeture des salles de spectacle: le coup de gueule de Philippe Lellouche

Philippe Lellouche en 2017

Philippe Lellouche en 2017 - PHILIPPE LOPEZ / AFP

L'acteur et réalisateur, en pleine répétition au théâtre, dénonce les nouvelles mesures sanitaires du gouvernement.

Philippe Lellouche, actuellement en répétition au théâtre, confie sur BFMTV son ressenti après l'annonce du maintien de la fermeture des cinémas, des théâtres et des musées pour encore trois semaines. Le comédien dit encaisser "très mal" l'annonce du Premier ministre Jean Castex:

"Je ne peux pas vous dire que je l'accepte bien. C'est un moment, pour nous artistes, très bizarre. Jusqu'à maintenant, j'étais plutôt en ligne avec le gouvernement. Je comprends qu'il navigue à vue. C'est bien normal: le monde entier navigue à vue avec cette histoire du Covid."

"On est en pleine absurdie!"

Et le comédien de continuer: "Aujourd'hui, on est en pleine absurdie! On laisse par exemple ouvertes les galeries Lafayette, mais on ferme les cinémas et les théâtres, qui n'ont jamais été des clusters. Je ne comprends pas bien."

"C'est un peu négliger la part qui devrait concerner le gouvernement: la part de moral des Français. Même avec les aides auxquelles nous avons droit, le moral ne s'achète pas et il me semble qu'en ce moment, en cette période de fête, on aurait dû un peu privilégier le moral des gens. Le nôtre est bien accessoire, mais celui des gens [est important]. Ils ne peuvent pas voyager à l'étranger, mais ils auraient pu [le faire] avec le cinéma et le théâtre."

"On aimerait être un peu plus considéré"

Philippe Lellouche déplore également l'absence de Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture: "Il faut arrêter de nous considérer comme la dernière roue du carrosse." Concernant la date sans cesse repoussée de la réouverture des salles, il lance: "On en a marre de se préparer et on aimerait être un peu plus considéré. Il me semble que la culture a un peu été laissée à l'abandon."

Les cinémas, théâtres et musées rouvriront le 7 janvier pour réduire le risque de propagation de l'épidémie de Covid-19, a annoncé jeudi le Premier ministre Jean Castex. "Même si tous ces établissements disposent de protocoles sanitaires, la logique que nous devons suivre est d'éviter d'accroître les flux, les concentrations, les brassages de public", a déclaré le chef du gouvernement.

Emmanuel Macron avait fixé l'objectif de 5.000 nouveaux cas positifs de Covid-19 par jour comme condition pour ces réouvertures, un chiffre qui ne sera pas atteint le 15 décembre, le nombre quotidien s'élevant encore mercredi à environ 14.000, et à plus de 13.000 ce jeudi.

https://twitter.com/J_Lachasse Jérôme Lachasse Journaliste BFMTV