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Le théâtre d'Albi ouvre deux heures, pour exprimer colère et détresse

Le théâtre Bobino à Paris (photo d'illustration)

Le théâtre Bobino à Paris (photo d'illustration) - AFP

300 acteurs du monde de la culture, désireux d'exprimer leur colère, se sont rassemblés. Certains ont dit des poèmes, d'autres ont chanté ou joué d'un instrument de musique.

Le théâtre d'Albi (Tarn) a brièvement ouvert ses portes jeudi afin de rassembler 300 acteurs du monde de la culture, désireux d'exprimer leur colère. Certains ont dit des poèmes, d'autres ont chanté ou joué d'un instrument de musique.

"Ce mouvement exprime notre désarroi, notre détresse et notre inquiétude. Nos salles de spectacle sont fermées depuis bientôt 10 mois, l'avenir s'annonce très sombre", a dit Martine Legrand, la directrice de cette scène nationale, qui a organisé le mouvement. Dans le respect des gestes barrières, souligne-t-elle.

"Ce qui nous met en colère, poursuit-elle, ce sont les décisions qui nous semblent inéquitables. Ce n'est pas une provocation, on veut sensibiliser. La filière du spectacle vivant est une des plus touchées. Nous sommes prêts à ouvrir, dans le respect des règles sanitaire".

"Il faut que ça rouvre"

Parmi les participants, Monique Martin, organisatrice d'un festival de cinéma, tenait à exprimer son incompréhension. "Il faut que ça rouvre. C'est une nécessité absolue. Ce n'est pas plus dangereux d'aller au cinéma que dans un commerce ou un supermarché", fait-elle valoir.

Plusieurs cinémas de France ont également organisé mercredi des projections dans des églises pour protester également. Ces séances étaient réservées au monde du cinéma.

Jeudi matin, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a rappelé sur France Inter qu'aucune date n'avait encore été fixée pour la réouverture, mettant en avant que "le 7 janvier (était) une clause de revoyure".

Prêts à rouvrir le 15 décembre comme espéré lors de l'annonce du deuxième confinement fin octobre, cinémas, théâtres et musées avaient vu leurs espoirs déçus lorsque le Premier ministre Jean Castex avait annoncé que, face à la pression épidémique persistante, ils devraient rester fermés encore jusqu'au 7 janvier au moins.

J.L. avec AFP