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"Je suis un vieux con assumé": Patrick Sébastien appelle à "remettre au goût du jour des valeurs perdues"

Invité de BFMTV, l'animateur vient défendre son nouvel ouvrage "La Nostalvie", dans lequel il livre son analyse de la société actuelle.

Un peu d'hier pour mieux appréhender demain. C'est le message que souhaite véhiculer Patrick Sébastien avec son nouvel ouvrage, La Nostalvie, disponible depuis jeudi aux éditions Xo. Invité de BFMTV ce vendredi, il développe cette idée:

"Il faudrait selon moi que l'on aille cherche quelques valeurs d'avant. Qu'on remette au goût du jour des valeurs qu'on a perdues en route. Les valeurs de solidarité, de droiture, d'autorité..."

Et de poursuivre: "C'est très paradoxal, parce que ce qui manque c'est à la fois plus de liberté et plus d'autorité, selon moi."

Les jeunes rêvent d'"un peu plus de liberté"

"Je commence mon bouquin en disant que je suis un vieux con assumé. C'est mieux que d'être un jeune con qui s'ignore!", lance-t-il, en précisant qu'il s'agit d'une "boutade".

L'ancien présentateur du Plus grand cabaret du monde, qui continue à se produire l'été, raconte: "Bizarrement, mon public, c'est plein de gamins qui ont entre 15 et 25 ans. Je parle avec eux et ils ont les mêmes envies que moi: ils rêvent eux aussi d'un peu plus de liberté, parce que le nouvel ordre moral les empêche de faire beaucoup de choses, et de sécurité. Quand je leur raconte mon époque, ils ont des yeux émerveillés."

Et de conclure: "Ce sont les minorités qui foutent le bordel dans ce pays. C'est une minorité décideuse qui a bouleversé l'ordre moral. Je parle de la minorité wokiste et écologique intégriste."

"L'ordre moral est passé à gauche"

"L'ordre moral, de mon temps, c'était la droite. Giscard, Pompidou, les tabous, on ne pouvait rien faire. Et puis l'ordre moral s'est transformé et est passé à gauche. Des gens ont décidé de nous interdire ce qui nous fait plaisir et de nous imposer ce qui nous emmerde. Et ça les mêmes, ils ont du mal à l'accepter."

"Il y a une tyrannie des intégristes de chaque catégorie: féministes, antiracistes, écologistes, politiques...", regrette-t-il. "Je suis féministe, mes amis aussi, j'ai toujours travaillé avec des femmes, grandi avec des femmes, je suis pour les droits, pour que ce p***** de patriarcat foute le camp, je suis pour qu'on fasse la chasse aux barbares, mais ce n'est pas une lutte qu'il faut mener contre la masculinité toute entière. C'est une lutte qu'il faut mener avec les hommes, contre les pires d'entre eux."

S'il se revendique féministe, il assume ne pas défendre la parité au sein du gouvernement: "Je préfère donner la priorité à la compétence qu'au genre. Si dans un gouvernement de 20 personnes il y a 15 femmes plus compétentes, il faut mettre les 15 femmes. Mais s'il y a 15 hommes plus compétents, je préfère qu'on mette les 15 hommes."

B.P.