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Cinéma

Violences sexuelles: Judith Godrèche auditionnée au Sénat le 29 février

La comédienne, qui a porté plainte pour "viol sur mineur" contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, va être entendue par la délégation sénatoriale aux droits des femmes.

L'actrice Judith Godrèche, qui a porté plainte au début du mois de février pour "viol sur mineur" contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, sera entendue le jeudi 29 février à 9 heures par la délégation aux droits des femmes du Sénat.

"Entendre son témoignage est important, car les membres de la délégation travaillent pour que les situations de violence sur mineurs qu’elle décrit n’arrivent plus et soient sanctionnées", a indiqué sur Public Sénat Dominique Vérien, présidente de la délégation.

Cette prise de parole intervient plusieurs semaines après des interviews de Judith Godrèche dans Le Monde et sur France Inter où elle avait raconté sa relation d'emprise avec Benoît Jacquot quand elle était adolescente.

Deux plaintes

Sur France Inter, la comédienne avait aussi raconté le tournage d'une scène d'intimité avec Jacques Doillon sur le plateau de La Fille de 15 ans. Elle avait dénoncé le comportement du cinéaste pendant cette séquence:

"Tout d'un coup, (Doillon) décide qu'il y a une scène d'amour, une scène de sexe entre lui et moi. J'enlève mon pull, je suis torse-nu, il me pelote, me roule des pelles.

Judith Godrèche a porté plainte contre Benoît Jacquot pour viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans, puis pour viol sur mineur à l'encontre de Jacques Doillon. Elle multiplie depuis les actions sur les réseaux sociaux pour dénoncer les violences sexuelles dans le milieu du cinéma.

Tous les soirs dans Le titre à la une, découvrez ce qui se cache derrière les gros titres. Céline Kallmann vous raconte une histoire, un récit de vie, avec aussi le témoignage intime de celles et ceux qui font l'actualité.
“J’ai été son enfant-femme”: Judith Godrèche face à l’emprise du réalisateur Benoît Jacquot
18:05

Introspection

Dans la foulée des mises en cause de Gérard Depardieu fin 2023, le cinéma d'auteur français est contraint à l'introspection. Un examen de conscience auquel la société française est sensible, selon un sondage OpinionWay dévoilé dimanche 18 février.

67% des personnes interrogées lors de cette enquête estiment qu'une personnalité publique condamnée pour une agression sexuelle ne doit plus "exercer son métier une fois sa peine purgée ou accomplie".

La sénatrice écologiste Monique De Marco a d'ailleurs fait adopter la semaine dernière un amendement pour demander au producteur de rembourser les subventions reçues du CNC en cas de condamnation pour agression sexuelle sur le tournage.

https://twitter.com/J_Lachasse Jérôme Lachasse Journaliste BFMTV