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Cinéma

VIDEO - "Annabelle" déprogrammé: quand l'horreur s'invite au cinéma

Affiche du film d'épouvante "Annabelle", en salles depuis le 8 octobre.

Affiche du film d'épouvante "Annabelle", en salles depuis le 8 octobre. - Warner Bros. France

"Annabelle", film d'horreur pour ados sorti le 8 octobre 2014 sur les écrans français, a été déprogrammé dans plusieurs salles de l'Hexagone. En cause: les multiples incidents qui émaillent sa projection. Et ce n'est pas la première fois que ce type de phénomène se produit.

Mouvement brusque, petit cri réprimé et bras du voisin broyé sont les symptômes habituels observés chez le spectateur de film d'horreur. Les Amityville, Freddy, Saw et autres Exorciste en ont vu défiler un paquet dans les salles obscures. Mais il arrive que, comme pour le film Annabelle, déprogrammé dans plusieurs salles en France, l'ambiance dérape et devienne incontrôlable.

Sièges arrachés et hurlements pour la projection d'Annabelle

Sièges arrachés, bagarres, hurlements, le public adolescent attiré par la grinçante poupée, héroïne d'Annabelle, a profité des séances à Strasbourg, Marseille et Montpellier pour se lâcher. 

C'est ce qui s'est également produit lors de la sortie en salles de Paranormal activity 4, le jour d'Halloween, le 31 octobre 2012. Là aussi, le film avait attiré de jeunes spectateurs cherchant à en découdre, autant qu'à jouer à se faire peur. Deux cinémas de la région parisienne avaient dû être évacués, pour cause de bagarre, rapportait alors Première.

"C'était Bagdad dans la salle"

"J’ai été insulté le soir de la sortie plusieurs fois. J’ai dû demander le soutien de la sécurité lors de la sortie du public car les gens étaient surexcités mais surtout énervés à cause d’une projection mouvementée. Et franchement quand j’ai nettoyé après, c’était Bagdad dans la salle!", rapportait ainsi un agent d'accueil, en marge de la projection du très angoissant Paranormal activity 4.

C'est par crainte de tels débordements que le film Sinister, sorti juste après, le 7 novembre 2012, avait été déprogrammé dans plus de 40 salles en France.

Wild Bunch, distributeur de Sinister expliquait en 2012 sur sa page Facebook la déprogrammation du film, décrivant "des comptoirs à confiserie pillés, des caissiers insultés, de l'urine sur les fauteuils". Jean-Philippe Tirel, directeur général de Wild Bunch déclarait alors dans Le Parisien, "nous comprenons les exploitants qui ont peur que le même genre de film génère les mêmes incidents".

Y aurait-il une malédiction des films d'horreur, ou le marketing des distributeurs qui font monter la sauce sur les réseaux sociaux, fonctionnerait-il un peu trop bien?

Magali Rangin