Vampires, réalité virtuelle et contenus gratuits... Un festival d'animation d'Annecy 100% numérique

Le festival d'animation revient avec édition inédite entièrement numérique, avec à l'affiche notamment les films français Petit vampire de Joann Sfar et Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé.

Le Festival d'animation d'Annecy, grand rendez-vous mondial du secteur, se déroule à partir de ce lundi pour une édition inédite entièrement numérique, avec à l'affiche notamment les films français Petit vampire de Joann Sfar et Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé.

Alors que le festival, qui devait avoir lieu du 15 au 20 juin, avait annoncé en avril qu'il se tiendrait en ligne en raison de la crise du Covid-19, quelque 7.300 personnes se sont accréditées à ce stade, contre 12.300 en fin de manifestation l'an dernier. Parmi eux, 3.500 sont inscrits pour le marché du film, qui se déroule parallèmement au festival, contre 4.100 en 2019.

Calamity de Rémi Chaye et Petit Vampire de Joann Sfar © Studio Canal - Maybe Movies

"Ca a été un gros défi, mais qu'on a quasiment rempli", souligne Mickaël Marin, directeur de Citia, l'établissement qui organise le festival. "On a un très beau contenu, et côté marché, ça a aussi été un défi très fort d'arriver à maintenir les dispositifs que connaissent les professionnels".

"Des heures de programmes"

Le Festival, qui durera deux semaines (du 15 au 30 juin), proposera comme chaque année une sélection officielle, composée de quelque 200 films, dont dix longs métrages en compétition. Parmi eux, figurent deux œuvres françaises attendues: Petit vampire de Joann Sfar, adaptation de ses BD éponymes, et Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé, réalisateur remarqué de Tout en haut du monde, prix du public à Annecy en 2015.

Maman Pleut des Cordes © Dandelooo

A leurs côtés concourent un film belgo-français (Bigfoot Family de Ben Stassen et Jérémie Degruson), deux films japonais (Lupin III The First de Takashi Yamazaki et 7 Days War de Yuta Murano), deux films russes (Ginger's Tale de Konstantin Scherkin et The Nose or the Conspiracy of Mavericks d'Andrey Khrzhanovsky), un film polonais (Kill It and Leave this Town de Mariusz Willczynski), un chilien (Nahuel and the Magic Book de German Acuña) et un mauricien (Jungle Beat: The Movie de Brent Dawes). Certaines œuvres seront accessibles entièrement. Pour d'autres, seules quelques minutes seront disponibles.

"Plus de 50% de la sélection longs métrages officielle et (de la section parallèle) Contrechamps est accessible entièrement", auxquels s'ajoutent "les courts métrages, films de fin d'étude, séries télé", souligne Mickaël Marin. "Ce que le grand public va pouvoir voir pour 15 euros avec son accréditation, ce sont des heures de programmes".

De la réalité virtuelle et des avant-premières gratuites

Divers événements seront aussi disponibles en libre accès, dont plusieurs œuvres en réalité virtuelle sur la plateforme Viveport. Les amateurs pourront aussi suivre en direct des leçons de cinéma animées par Ron Clements et John Musker (La Petite Sirène - le vendredi 19 juin de 18h à 19h30) et Dean deBlois (Dragons - le jeudi 18 juin de 17h à 18h). Les masterclass seront ensuite disponibles sur le Facebook d'Annecy.

Le Sommet des Dieux à Annecy © Diaphana

Des réalisateurs présenteront aussi des films en cours de fabrication ("Work in progress"). Une des séances les plus courues sera celle du Sommet des dieux de Patrick Imbert, très attendue adaptation du manga de Jiro Taniguchi (le vendredi 19 juin à 14h). Autre séance à ne pas manquer, celle de Maman pleut des cordes de Hugo de Faucompret, projet ambitieux dont les décors ont été peints à la main. 

Jérôme Lachasse avec AFP