Rétropédalage des actrices de "La Vie d’Adèle"

Après avoir décrit un tournage "horrible" dont "on n'en voyait plus la fin", Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos ménagent le réalisateur.

En plein festival de Cannes, une polémique avait éclaté sur les conditions de tournage du film La Vie d’Adèle. Des témoignages de techniciens avaient fait part d’une atmosphère "pas humaine", d’un "mépris pour les conditions de travail" et même de comportements proches du "harcèlement moral".

Si Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos avaient brillé par leur silence à ce sujet pendant le festival, elles ont tout balancé dans une interview au site américain The Daily Beast.

Un tournage "horrible"

A la question "aimeriez-vous retravailler avec Abdellatif Kechiche", Léa Seydoux répond "jamais" et Adèle Exarchopoulos se contente d’un "je ne pense pas".

Alors qu’elle était interrogée sur la durée du tournage, Léa Seydoux a expliqué: "Ce qui était terrible avec ce film, c'est qu'on n'en voyait plus la fin. (...) A la fin, nous étions tout simplement fatigués", résume Léa Seydoux. L’actrice a renchéri en qualifiant l’expérience du tournage d’"horrible".

"La plupart des gens n'oseraient même pas demander ce qu'il nous demandait et témoignent davantage de respect", regrette notamment Adèle Exarchopoulos.

"C"était de l'humour"

Interrogées par Le Parisien suite à cette interview les deux actrices ont fait marche arrière. Elles avaient décrit au Daily Beast une scène "horrible" où le réalisateur avait demandé à Léa Seydoux de frapper Adèle Exarchopoulos et lécher sa morve.

"Il y a beaucoup de propos qui relevaient du second degré. C’était de l’humour", a expliqué Léa Seydoux.

"Un metteur en scène à part"

Léa Seydoux avait déjà qualifié le tournage de "dur" et "oppressant" dans une interview publiée dans Télérama la semaine dernière. "J'avais envie de travailler avec Abdellatif Kechiche. C'est un metteur en scène à part, j'avais vu et adoré ses films, notamment L'Esquive. Mais très vite cela a été super compliqué".

"Pendant la préparation, qui a duré neuf mois, j'ai décalé une fois un rendez-vous, et j'ai immédiatement reçu le coup de fil d'une assistante: 'Abdel te vire'. Il ne plaisantait pas. Il ne voulait plus me parler. Je suis arrivée au bureau et l'ai l'imploré de me reprendre. J'ai compris une bonne fois pour toutes qu'il ne fallait pas lui tenir tête", raconte Léa Seydoux.

Le film qui avait emporté la Palme d'or du Festival de Cannes sortira au cinéma le 9 octobre.

K. L.