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Cinéma

Netflix: Balle Perdue, le film d’action français qui rivalise avec les productions américaines

Balle Perdue, un film d'action français sur Netflix

Balle Perdue, un film d'action français sur Netflix - Netflix

Netflix dégaine ce vendredi 19 juin Balle Perdue, film d’action avec des courses poursuites et des combats dignes des meilleures productions américaines.

Netflix est devenu le nouvel Eldorado pour les films d’action et polars. Plus ou mal distribués dans les salles obscures (quand elles sont ouvertes), ce genre fait désormais florès sur les plateformes de streaming, comme les succès récents de La Terre et le sang avec Sami Bouajila et de Tyler Rake avec Chris Hemsworth en témoignent. 

"Le cinéma d’action a un pouvoir fédérateur quand il est bien fait. Les gens l’apprécient, parce que c’est du divertissement à l’état pur", analyse Guillaume Pierret, réalisateur de Balle Perdue, nouveau film français de la plateforme. 

"Je voulais que le film soit distribué par Netflix. On sait qu’en France ce type de cinéma de genre a un peu de mal à trouver son public. Avec Netflix, comme le film est diffusé dans le monde entier, il a toutes ses chances de rencontrer son public", poursuit le réalisateur, dont c’est le premier film après une série de courts métrages musclés. 

Balle Perdue suit Lino, mécanicien de génie spécialisé dans les voitures-béliers. Recruté par une unité de police de choc après un braquage raté, il refait sa vie dans la légalité. Tout bascule lorsqu’il est accusé à tort d’un meurtre... 

Voir les acteurs payer de leur personne

L’histoire est simple, et le canevas parfait pour offrir aux spectateurs les émotions qu’ils rêvent de ressentir depuis longtemps devant un film d’action français. Balle Perdue se démarque en effet par ses scènes d’action et de courses poursuites à couper le souffle - majoritairement réalisées par les comédiens. 

Loin des polars parisiens grisâtres, Balle Perdue a été tourné dans la région de Sète. Parfois plus western que polar, le film sent l’huile de moteur et la poussière. Les corps souffrent. Les voitures sont cabossées. Aucun personnage n’est à l’abri - chacun peut prendre, à tout moment, une... balle perdue:

"C’est le genre de films où les spectateurs aiment bien voir les acteurs payer de leur personne, prendre des risques, se dépasser, sortir de leur zone de confort. Il y a un côté fascinant", commente Guillaume Pierret. 
Balle Perdue
Balle Perdue © Mickael Mongin - Netflix

Le réalisateur a voulu "tricher le moins possible" pour tourner les combats à mains nues et les courses poursuites. Il s’est inspiré de l’efficacité et de l’élégance des films de Tom Cruise réalisés par Christopher McQuarrie (Jack Reacher, Mission Impossible Rogue Nation et Fallout): "Les plans durent assez longtemps, c’est élégant, on voit que c’est authentique." 

Ramzy en flic de choc

Guillaume Pierret s’est entouré d’un casting hétéroclite, mêlant acteurs physiques (Alban Lenoir, Nicolas Duvauchelle, Stéfi Celma) et contre-emplois (Ramzy Bedia). La moitié d’Éric et Ramzy, dont l’unique rôle de policier jusqu’à présent était celui de l’Inspecteur Nehr-Nehr dans Halal Police d’État, étonne en flic de choc, un fusil à pompe dans une main et un pistolet dans l’autre. 

"Il m’a dit que c’était un rêve qu’il avait secrètement depuis vingt ans!", s’exclame Guillaume Pierret. “Je cherchais des acteurs qui dégageaient une énergie naturelle, et qui avaient un esprit de camaraderie pour que leur alchimie fonctionne bien à l’écran."

Il a aussi fait appel pour les rôles secondaires à des "gueules", des acteurs avec un passé de combattant ou de cascadeur: "J’aime bien m’entourer de ces gens-là, car ils comprennent le film que l’on fait." 

"On sait quand la voiture décolle, mais pas quand elle va atterrir..."

Il a trouvé en Alban Lenoir "une âme sœur artistique". L’acteur, qui endosse le rôle principal, celui de Lino, a accompagné le réalisateur pendant les trois années d'écriture et le tournage, à un tel point qu’il est crédité au générique comme collaborateur artistique:

Balle perdue
Balle perdue © Mickael Mongin - Netflix
"Il me fallait un acteur principal qui porte le film, qui soit investi à 200%, et qui puisse me conforter dans la vision que j’avais de mon propre film. Alban fait quasiment toutes les cascades. 90% du temps, il est au volant, même pendant les carambolages." 

Il n’a pas pu faire les cascades mécaniques, aussi compliquées qu'aléatoires et réglées par Jean-Claude Lagniez, qui a notamment travaillé sur Ronin et La Mémoire dans la peau: "On sait quand la voiture décolle, mais pas quand elle va atterrir...", précise le réalisateur. 

Des délais de tournage courts ont imposé à Guillaume Pierret de boucler en six jours une scène qui aurait nécessité, en temps normal, trois semaines. Bien que les scènes d’action aient toutes été travaillées en amont, cette urgence se traduit à l’image et donne tout son cachet au film. 

Guillaume Pierret prépare plusieurs projets. Il attend de voir si une nouvelle collaboration avec Netflix est possible. Une chose est sûre: avec Alban Lenoir, c'est pour la vie. "On espère travailler longtemps ensemble. On fera tout pour. J’ai trouvé quelqu’un qui était parfait devant la caméra pour le type de films que j’ai envie de faire." 

Jérôme Lachasse