Marjane Satrapi: "Ryan Reynolds, dès qu'il sourit, vous lui pardonnez tout"

Un chien, un chat et Ryan Reynolds sont les héros du premier film hollywoodien de Marjane Satrapi. BFMTV l'a rencontrée.

"Quand vous pensez à un serial killer, vous ne pensez pas à Ryan Reynolds". Marjane Satrapi, qui signe avec The Voices son premier film hollywoodien, l'annonce tout de go: elle n'avait pas imaginé le bel acteur canadien pour incarner son héros schizophrène.

The Voices, sur les écrans ce mercredi, entraîne le spectateur dans l'univers d'un tueur en série, qui entend son chien et son chat lui parler. Un scénario "blacklisté", selon l'ex-dessinatrice de bandes dessinées, car à cheval sur plusieurs genres et réputé invendable. "On me l'a proposé, j'ai été enchantée par ce scénario atypique, qui ne me faisait penser à rien que j'avais déjà vu", assure-t-elle pourtant.

"C'est quelqu'un qui peut avoir l'air très inquiétant"

"Avoir de l'empathie pour un tueur en série, avoir un chat irrévérencieux hyper mal poli mais ô combien drôle, et avoir tout un monde fantastique à créer- la vision de ce jeune homme un peu psychopathe-, tout ça c'était des éléments qui me donnaient vraiment envie de faire le film", évoque la réalisatrice. Restait à trouver le bon psychopathe.

Intéressé par le projet, Ryan Reynolds a contacté Marjane Satrapi. "Il avait eu vent du projet", explique-t-elle. Sceptique de prime abord, elle a vite été conquise. "Comme tous ces acteurs anglo-saxons, il connaissait tout le scénario par coeur, il avait 5.000 notes sur son scénario. Mais en même temps il avait vraiment le physique de l'emploi, décrit-elle. C'est quelqu'un qui peut avoir l'air très inquiétant et en même temps il a un sourire... dès qu'il sourit, vous lui pardonnez tout".

"Talentueux, gentleman, facile à gérer", pour Marjane Satrapi, l'époux de Blake Lively a toutes les qualités. L'acteur a également fait lui-même les voix des animaux. "C'est quelqu'un d'extrêmement talentueux. Mal jugé parce que trop beau", conclut-elle.

M. R. avec Claire Fleury et Edouard Bonnamour