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"Love": "Il n’y a rien de honteux à voir un sexe masculin", estime Gaspar Noé

Trois semaines après la sortie de "Love" au cinéma, le film très osé de Gaspar Noé continue de faire polémique. L’association "Promouvoir" a obtenu son interdiction provisoire aux moins de 18 ans en raison de ses scènes de sexe non simulées auprès du tribunal administratif de Paris. "Le film est très sentimental", s’est défendu ce mardi le réalisateur sur le plateau de BFMTV. "On est dans un pays où la création est mise en valeur et où l’expression est libre", a-t-il ajouté.

Pour Gaspar Noé, le sexe masculin peut être montré "comme une main ou un visage". "Il n’y a rien de honteux. Une bite est une bite, tous les hommes en ont une", précise-t-il. "Dans les parcs, on voit bien le sexe des statues. Je ne sais pas pourquoi on continue à s’affoler dès que quelqu’un baisse son froc", se demande le cinéaste. "C’est l’essence de la vie. On vient au monde parce que l’on fait l’amour", a-t-il conclu.

Une association réfute une "quelconque censure"

"Le magistrat a relevé l’ensemble des scènes qui sont dans ce film: masturbations croisées, cunnilingus, fellation en gros plan, un sexe d’homme que l’on masturbe et qui éjacule en pleine figure du spectateur…Elles l’ont particulièrement marqué", a indiqué André Bonnet, l’avocat de l’association "Promouvoir".

"Ce qui est en cause aujourd’hui n’a rien à voir avec une quelconque censure. Mais doit-on montrer des images carrément pornographiques ou d’extrêmes violences à des mineurs de 16 ans qui n’ont pas encore tous les moyens d’exercer leur distanciation nécessaire ?", s’interroge Me Bonnet au micro de BFMTV.

P.P.