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Cinéma

Louis de Funès, 100 ans, toujours vert

Louis de Funès  interprète Harpagon dans "L'Avare" de Molière, réalisé par Jean Girault en 1979.

Louis de Funès interprète Harpagon dans "L'Avare" de Molière, réalisé par Jean Girault en 1979. - -

Louis de Funès, qui aurait eu 100 ans le 31 juillet, reste l'un des plus grands champions du box-office français avec quelque 120 millions de spectateurs.

Ses films sont devenus des classiques, ses personnages sont cultes. Louis de Funès, qui aurait eu 100 ans le 31 juillet prochain, reste un champion du box office français.

Pour preuve, La grande vadrouille, dans lequel il forme avec Bourvil un redoutable duo comique, est resté quarante-deux ans le film français le plus vu avec ses 17,27 millions de spectateurs, avant d'être détrôné en 2008 par Bienvenue chez les Ch'tis (20,44 millions) puis en 2011 par Intouchables (19,48).

Volubile, grimaçant, râleur

Les films de l'acteur, disparu le 27 janvier 1983, passent régulièrement à la télévision comme, encore dernièrement, La traversée de Paris, Les aventures de Rabbi Jacob ou la saga des Gendarmes de retour sur les écrans dès ce jeudi.

Louis de Funès reste populaire car c'est un "acteur inter-générationnel. Ses films sont souvent les premiers qui réunissent la famille au grand complet devant le téléviseur", explique Sophie Adriansen, auteure de Louis de Funès - Regardez-moi là vous!.

Petit, chauve, l'oeil vif et bleu, volubile, grimaçant, râleur, colérique et plein de tics, Louis de Funès symbolise "le Français moyen". "Il personnifie ce qu'on aime le moins chez nous. Il est le chefaillon, le mauvais flic. Tout ce qu'on adore détester", ajoute Sophie Adriansen.

Louis de Funès de Galarza est né le 31 juillet 1914 à Courbevoie dans les Hauts-de-Seine, d'un père diamantaire ruiné. Après des études au lycée Condorcet à Paris, il exerce différents métiers (étalagiste, aide-comptable, carrossier...). Il fréquente brièvement un cours d'art dramatique, gagne sa vie comme pianiste dans un bar et finit par faire une apparition dans une pièce grâce à Daniel Gélin.

Ressuscité en 2015

Longtemps abonné aux seconds et troisièmes rôles, au théâtre comme au cinéma, il devra attendre la quarantaine pour commencer à être reconnu grâce à La traversée de Paris, aux côtés de grandes vedettes du moment, Jean Gabin et Bourvil.

Le succès viendra ensuite avec Pouic-Pouic, de Jean Girault (1963), puis Fantomas, avec Jean Marais, en 1964, année de sortie également du Gendarme de Saint-Tropez, premier opus d'une série qui s'achèvera en 1982 avec Le gendarme et les gendarmettes. Ce sera l'ultime film de l'acteur.

Le nom de Louis de Funès reste associé encore et surtout à celui du réalisateur Gérard Oury. Ils signeront de nombreux triomphes publics: Le corniaud (1965, 11,7 millions de spectateurs), La grande vadrouille (1966), Les aventures de Rabbi Jacob (1973, 7,3 millions d'entrées), etc. En dépit d'une crise cardiaque en 1975, il continue de tourner et confirme sa popularité dans L'aile ou la cuisse (1976) avec Coluche, et La zizanie (1978), tous deux de Claude Zidi.

Grâce à un nouveau procédé technologique, Louis de Funès "ressuscitera" l'an prochain dans le premier film d'animation en 3D de Jamel Debbouze. Avec la collaboration d'Olivier de Funès, apparu plusieurs fois dans les films de son père.

Enfin, pour le centenaire de sa naissance, Charlie Hebdo consacre à l'acteur un numéro spécial, à paraître le 6 août, pour lequel la famille a ouvert une partie de ses archives.

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M. R. avec AFP