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"Les Mitchell contre les machines", le nouveau film d’animation déjanté de Netflix à voir en famille

"Les Mitchell contre les machines", nouveau dessin animé disponible sur Netflix

"Les Mitchell contre les machines", nouveau dessin animé disponible sur Netflix - Netflix

Cet hilarant dessin animé, sur Netflix vendredi 30 avril, raconte les aventures d'une famille dysfonctionnelle et de son bulldog bigleux, aux prises avec des Furby géants et des robots tueurs.

Hier Les Trolls 2 et La Famille Willoughby, aujourd’hui Les Mitchell contre les machines et demain Les Croods 2... Plus que jamais, un grain de folie s’est emparé des derniers films d'animation des grands studios américains. Réalisées par de jeunes auteurs biberonnés à l’humour potache de Shrek et au surréalisme de Bob l’éponge, ces œuvres témoignent d’une inventivité réjouissante bien trop souvent absente de l’animation hollywoodienne.

L’heure est au renouvellement, confirme Mike Rianda, scénariste et réalisateur des Mitchell contre les machines (le 30 avril sur Netflix), hilarante relecture des récits postapocalyptiques où une famille dysfonctionnelle et son bulldog bigleux affrontent des Furby géants et des robots tueurs: "On essaye d'apporter quelque chose de nouveau et de faire en sorte que les gens fassent attention. On veut montrer l’étendue de ce qu’on peut faire en animation, au lieu de toujours produire les mêmes histoires avec des personnages qui se ressemblent tous."

Les Mitchell contre les machines ne ressemble effectivement à rien sur le marché de l’animation américaine - si ce n’est peut-être La Grande aventure Lego et Spider-Man: New Generation, deux succès récents chapeautés par les producteurs-réalisateurs Phil Lord et Christopher Miller. Le duo connu pour son sens de l’innovation, a produit Les Mitchell. "Ils sont merveilleux. Ce sont mes héros. On a eu les mêmes parcours. On a tous les trois travaillé sur des séries du câble peu connues [Clone High et Souvenirs de Gravity Falls, NDLR] qui étaient bien meilleures qu’elles ne devaient l'être", loue Mike Rianda, avant d’ajouter:

"Ils ont été très bienveillants. Ils se sont mis à notre disposition. Plus la production avançait, plus ils nous proposaient de retravailler chaque scène. Ils nous ont libérés. C’était notre premier film. On était un peu comme des étudiants en cinéma qui avaient réussi à pirater le système pour réaliser un film d'animation à gros budget. On leur lançait une idée complètement farfelue et ils nous disaient de foncer, et d’aller encore plus loin! Ils nous disaient, 'plus le film sera unique, plus les gens le remarqueront'!"

Furby géants et O-Zone

Un des clous du film est la scène où les Mitchell affrontent une armée de peluches Furby. "On s’est rendu compte que plus on les rendait terrifiants, plus la séquence était drôle! Et plus on nous disait que ça allait être trop effrayant pour les enfants, plus on y allait à fond!", s’amuse Mike Rianda. Autre idée géniale du film: faire de l’entêtant tube moldave Dragostea din tei d'O-Zone un des leimotivs du film, la chanson des Mitchell:

"Au début, on voulait I Wanna Dance With Somebody de Whitney Houston. C’est un morceau fun, jazzy, doux. On se disait que ça rendrait parfaitement dans les scènes où ils doivent détruire des robots. mais en fait c’est aussi une chanson très romantique et voir un père et sa fille la chanter, c’est très gênant. On a essayé de trouver une chanson qui avait la même énergie. Dragostea din tei était parfaite. On a essayé des centaines d’autres chansons."
"Les Mitchell contre les machines"
"Les Mitchell contre les machines" © Netflix

"Ce qui est amusant avec les films d’animation", commente Mike Rianda, "c’est que c’est vraiment comme piloter un avion en train d’être construit: c’est terrifiant. Nous avions une histoire qui fonctionnait quand on a commencé, mais on a continué d’écrire des blagues jusqu’à la toute fin, jusqu’au dernier jour. Nous avons travaillé non-stop pendant cinq ans." Grâce à cette méthode, il a pu transposer à l’écran ce qu’il avait exactement en tête, tout en ayant un solide troisième acte, où les personnages prennent une tout autre ampleur, pour le plus grand plaisir du public.

Né d’une proposition de Sony, Les Mitchell contre les machines est un projet très personnel pour Mike Rianda, qui s'est inspiré de son enfance: "J’ai pris ce que j’aime le plus - ma famille complètement folle - et ce que j’aimais le plus quand j’étais enfant - les robots tueurs. Je me suis aussi demandé ce qui fait notre humanité si les robots et l’intelligence artificielle sont en mesure d'agir exactement comme nous. Qu’est-ce qu’ils ne pourraient jamais nous prendre? La réponse, c’est la famille et les relations humaines."

"J’ai hâte qu’ils partent vers de nouvelles aventures!"

Comme Spider-Man: Next Generation, Les Mitchell contre les machines a recours à la 3D, mais comporte aussi de la 2D, des collages et des effets fait maison: "On adore cet effet. Il fonctionne parce que notre héroïne, Kathy, est une réalisatrice en herbe. On s’est inspiré de ce qui se fait sur YouTube en matière de montage, pour donner l’impression que c’est Kathy elle-même qui réalise le film! Ça nous permettait aussi de manifester ses expressions, ses émotions", détaille le réalisateur, qui a tenu à faire de son personnage principal une adolescente queer qui veut s'émanciper de sa famille.

"Les Mitchell contre les machines"
"Les Mitchell contre les machines" © Netflix

Pour bien distinguer les humains des robots, Mike Rianda a utilisé des textures différentes: "Comme le film parle de l’humanité et de ses imperfections, on devait les voir à l’écran. On devait voir ces arbres un peu moches avec des fruits pas très mûrs, des murs mal peints, etc. Nous voulions que ça ait l’air vivant et humain, pour que de l’autre côté le monde des robots soit très épuré, très précis - trop parfait."

Très satisfait du résultat, Mike Rianda a un rêve: poursuivre les aventures des Mitchell. "Nous avons caché dans le film plusieurs idées pour une suite", révèle-t-il. "J’adore le fait que le film s’appelle à nouveau Les Mitchell contre… [il s'est appelé un temps Déconnectés, NDLR], comme ça on pourra faire Les Mitchell contre les reptiliens, Les Mitchell contre le voyage temporel, Les Mitchell contre les inégalités de revenus! J’ai hâte qu’ils partent vers de nouvelles aventures!"

https://twitter.com/J_Lachasse Jérôme Lachasse Journaliste BFMTV