"Les Chevaux de Dieu", plongée dans les entrailles du terrorisme

"Les Chevaux de Dieu" sort ce mercredi dans les salles. Le film est tiré du roman "Les Etoiles de Sidi Moumem" qui revient sur les attentats de Casablanca de 2003. Tourné dans les bidonvilles de la ville marocaine, les acteurs sont pour la plupart totalement amateurs.

Une véritable descente dans la réalité du terrorisme au quotidien. Le film Les Chevaux de Dieu sort ce mercredi dans les salles obscures. L'œuvre traite d'un drame encore récent : le 16 mai 2003 à Casablanca, une série d’attentats suicides fait 45 morts parmi lesquels 14 terroristes.

Dix ans plus tard, Nabil Ayouche nous raconte l’histoire romancée de ces kamikazes. Le récit d'une plongée oppressante dans le quotidien d’un martyr afin de "comprendre comment des gamins peuvent grandir et se transformer en bombe humaine", selon les mots du réalisateur.

"Une part de vérité irremplaçable"

Pour raconter cette histoire, Nabil Ayouche est resté près de deux ans en immersion dans le bidonville de Sidi Moumen. Il y a d'ailleurs déniché les acteurs du film : des acteurs amateurs d’une aisance remarquable qui n’avaient jusqu’alors jamais quitté leur quartier.

"Dans ces bidonvilles, il y a énormément de talent", souligne Nabil Ayouche. "Je n’avais pas envie de leur dire -désolé les gars, vous m'avez bien aidé mais maintenant, je vais donner vos rôles à des acteurs pros-. Leur part de vérité est irremplacable".

Certains pourront regretter que le film parle encore du Maghreb sous l’angle du terrorisme. Cependant, il apporte un véritable éclairage humain sur la question. "Les Chevaux de Dieu" est d’ailleurs approuvé par l’Etat marocain qui a participé à son financement.